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FLORE remporte la 12ème édition du Prix de Photographie Marc Ladreit de Lacharrière

Temps de lecture estimé : 3mins

Ils étaient 4 finalistes en lice pour devenir le lauréat de cette édition 2018 du Prix de Photographie Marc Ladreit de Lacharrière. C’est la photographe franco-espagnole FLORE qui succède à Claudine Doury. Elle remporte 30.000€ pour son projet intitulé « L’odeur de la nuit était celle du jasmin ».  

Le projet primé

FLORE par Adrian Claret-Pérez

« En 2015, j’ai séjourné trois mois entre Viêt Nam et Cambodge à la recherche des lieux que Marguerite Duras nomme comme étant ceux de son enfance. […] Mes grands-parents paternels ont vécu en Indochine à peu près à la même période et aux mêmes endroits que Marguerite Duras ; mousson, moiteur, beauté du Mékong, dangers de la nuit, leurs récits ont offert à mon enfance sa part d’insondables mystères en nourrissant ce que je ressens aujourd’hui comme une part d’imaginaire commun entre elle et moi. En ceci, l’Indochine de l’enfance durassienne ne m’est pas complètement étrangère même si par pans entiers elle reste presque impossible à saisir.

C’est ce mélange d’intuition et d’incompréhension, cet aller-retour fait de récits entre soi et l’autre, entre Marguerite Duras et moi, ce défi de photographier quelque chose qui n’a même pas forcément existé, mais dont on accepte le postulat, cette vie qui aurait été vécue, il y a presque 100 ans et qu’elle nous raconte, cette vie à laquelle elle donne vie par l’écriture, qui me passionne. […]

Je souhaite pouvoir repartir plusieurs mois pour réaliser une nouvelle série inspirée par d’autres textes de Marguerite Duras, et auxquels font écho les récits de cette vie que mes grands-parents vivaient en Indochine dans ce même temps. […] Ces textes écrits par « quelqu’un qui ne sera jamais revenu dans son pays natal ». Cette litanie d’une vie, ces écrits obsessionnels ; comment ce pays quitté de l’enfance, cet exil, hante la vie et l’oeuvre, c’est aussi ça qui m’intéresse. »

Les Finalistes

Face à FLORE, les trois photographes étaient : Antoine Agoudjian avec son projet Résilience, sur la mémoire du génocide arménien, Ferhat Bouda et son sujet sur Les Berbères, une culture en résistance et Guillaume Herbaut avec « Ukraine Trauma, chaque cicatrice a son histoire ».

Le Prix

Le Prix de Photographie a été créé en 2007 à l’initiative de Marc Ladreit de Lacharrière, membre de l’Académie. Ce prix a pour vocation d’aider des photographes confirmés à réaliser un projet significatif et à le faire connaître au public. Il récompense un photographe français ou étranger travaillant en France, sans limite d’âge, auteur d’un projet photographique réalisé et exposé à l’Institut de France.
Cette douzième édition est marquée par une évolution significative : le prix devient biennal, permettant au lauréat de bénéficier de plus de temps pour réaliser son projet, restitué sous la forme d’une exposition à l’Académie. A cette occasion, la dotation du prix est doublée, passant de 15 000 à 30 000 euros.

A LIRE : 

PhotoMed 2017 : Flore, Que reste t-il de l’Orient ?
Un Jour / Un Livre : Lointains Souvenirs de FLORE
Diyarbakir : Le Cri du Silence, Antoine Agoudjian sur les traces d’une mémoire arménienne
Ferhat Bouda, le berbère errant
Ferhat Bouda, Prix Pierre & Alexandra Boulat 2016, exposé à la SCAM
Pour Mémoire, la photographie est l’art de mourir par Guillaume Herbaut

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