Lors de l’ouverture de la neuvième édition du Festival parisien Circulation(s) dédié à la jeune photographie européenne, notre critique Pascal Therme a interrogé le photographe franco-britannique Ed Alcock. Il nous présente et commente sa série sur le brexit intitulée Home sweet home et exposée au CENTQUATRE jusqu’au 30 juin.
« Cet projet a débuté le 24 juin 2016, au lendemain du référendum sur la sortie du Royaume Uni de l’Union Européenne. Je suis retourné en Angleterre, dans mon pays d’origine, pour interroger les gens qui vivent loin des grandes villes. La série est composée de portraits, et de photographies documentaires juxtaposées avec un manuel scolaire édité au début des années 50. Il était destiné aux collégiens français pour apprendre la langue et faire connaître l’Angleterre. « Collection England » est sorti au moment de la création de l’Union européenne, et c’est ce qui créé un parallèle intéressant entre la vision française du pays à cette époque et la mienne plus de 65 ans après…«
Dans la série « Home sweet home », initiée par le Brexit, Ed Alcock engage une profonde réflexion sur sa mutation identitaire et celle de son pays d’origine, le Royaume-Uni. Il interroge le sentiment d’appartenance à une nation, celle que l’on appelle “Home”. Alors que l’Europe efface l’une de ses étoiles jaunes sur son drapeau, il observe son pays d’un œil à la fois tendre, ironique et désabusé, comme une façon de lui dire adieu. Se sentant exclu par un pays de plus en plus replié sur lui-même, le photographe a récemment obtenu la nationalité française.
Ed Alcock est un photographe franco-britannique né en 1974. Il vit à Paris depuis dix-huit ans. Membre de l’agence Myop, il travaille pour la presse internationale. Ses photographies explorent l’intime et la famille. En 2013, il publie Hobbledehoy avec l’écrivain Emmanuel Carrère.
http://edalcock.myop.fr/
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