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Partager Partager Temps de lecture estimé : 3minsPour sa troisième carte blanche, la directrice artistique de la nouvelle Galerie 110, Sidonie Gaychet, partage avec nous deux coups de cœur concernant des lieux dédiés à la photographie en France. Il s’agit de la galerie du Château d’Eau à Toulouse et du CRP/ Centre Régional de la Photographie Hauts-de-France de Douchy-les-Mines. Actuellement, les deux centres d’expositions présentent au public deux expositions collectives, la première autour de la thématique des oiseaux, et la seconde présente une sélection de quatre jeunes photographes chinois. J’ai eu ces trois derniers mois un luxe extraordinaire : la possibilité de fuir Paris à tout moment et visiter des expositions ailleurs ! Cela m’était bien sûr déjà arrivé auparavant : en week-end ou en vacances. Mais, la 110 galerie a été en travaux depuis le mois de janvier et je n’ai donc pas eu, pour la première fois depuis longtemps, la contrainte d’un lieu fixe à ouvrir du mardi au samedi entre 11h et 19h. J’ai donc profité de cette parenthèse avant l’ouverture officielle le 3 juin pour entretenir d’anciennes flammes et en découvrir de nouvelles… © Paolo Pellegrin / EXB Le Château d’Eau à Toulouse, fondé par Jean Dieuzaide en 1974, est la première galerie publique en France exclusivement dédiée à la photographie. Il est aujourd’hui sous la direction de Christian Caujolle que j’avais rencontré chez VU’ il y a une dizaine d’années grâce à l’incroyable Gilou Le Gruiec. Ce lieu est ma madeleine de Proust. Alors que je m’ennuyais ferme sur les bancs de la fac de droit, j’ai découvert là-bas les travaux d’artistes comme Anders Petersen, représenté alors par la galerie VU’, qui m’ont donné l’envie d’être galeriste. J’y ai ensuite passé des après-midis entières à profiter des près de 13 000 ouvrages photographiques proposés au public par la bibliothèque. J’ai donc une tendresse particulière pour le Château d’Eau et ses occupants qui présentent à partir du 3 juin en collaboration avec @atelier_exb, l’exposition collective « Des oiseaux ». https://www.instagram.com/p/CdxkvrRj_MS/ © Michael Kenna / EXB © Albarran Cabrera / EXB INFORMATIONS PRATIQUES Le Château d’Eau - Pôle photographique de Toulouse58 allée Charles Laffite 31300 Toulouse (Adresse pendant les travaux) ̶1̶,̶ ̶P̶l̶a̶c̶e̶ ̶L̶a̶g̶a̶n̶n̶e̶ ven03jui(jui 3)13 h 00 mindim21aou(aou 21)19 h 00 minDes oiseauxExposition collectiveLe Château d’Eau - Pôle photographique de Toulouse, 58 allée Charles Laffite 31300 Toulouse (Adresse pendant les travaux) ̶1̶,̶ ̶P̶l̶a̶c̶e̶ ̶L̶a̶g̶a̶n̶n̶e̶ Détail de l'événementLa Galerie Le Château d’Eau présente, en collaboration avec l’Atelier EXB / Editions Xavier Barral, l’exposition collective « Des oiseaux » qui réunit douze photographes de renommée internationale sur une Détail de l'événement La Galerie Le Château d’Eau présente, en collaboration avec l’Atelier EXB / Editions Xavier Barral, l’exposition collective « Des oiseaux » qui réunit douze photographes de renommée internationale sur une thématique commune. A l’image de la collection d’ouvrages dont elle reprend le nom, l’exposition célèbre, à travers le regard de différents artistes, l’immense présence des oiseaux dans un monde où ils sont aujourd’hui fragilisés. L’ornithologue Guilhem Lesaffre accompagne d’un texte inédit l’ensemble de photographies. Créée pour la première fois au Château d’Eau, l’exposition sera ensuite présentée au Hangar à Bruxelles à partir de septembre 2022. Trop tôt disparu, Xavier Barral (1955 – 2019) a été le plus créatif, pertinent et passionné des éditeurs de livres photographiques de sa génération. Attaché à inventer pour chaque titre un objet qui, par son format, le choix des papiers, la typographie, le type de reliure, les techniques d’impression, la mise en page servent fidèlement les intentions de ses auteurs il n’aimait pas l’idée de collection qui fait entrer dans un même moule des propos finalement fort différents. Seule exception – si ce n’est une collection en commande – « Des oiseaux » rassemble sous un même format, sous couverture rigide et toilée les signatures de photographes du monde entier que ne réunit que le fait d’avoir accordé, volontairement ou de façon moins consciente, une place importante dans leur œuvre à des volatiles qui nous font toujours, pour mille raisons, rêver. De façon fort subtile, à l’intérieur de ce cadre, des variations de maquette, de papier, d’impression s’adaptent à la singularité de chaque auteur. Car l’équipe qui a repris la maison après la disparition de Xavier Barral reste fidèle à un esprit du livre fondé sur le dialogue profond avec les auteurs et la mise en œuvre de savoir-faire au plus près de leur projet. Présents dans l’exposition, les livres permettent à la fois de rappeler la différence entre deux modes de présentation des mêmes images et de confronter les tirages originaux à leur mise en forme imprimée. Ils questionnent la façon dont se construisent des rythmes de lecture au mur ou dans un ouvrage. L’ensemble, lui, rend visible le regard particulier de chaque artiste et rappelle qu’en photographie, le « sujet », si tant est qu’il existe, n’est que prétexte à affirmer un point de vue et un regard. Autant qu’une exposition, cet ensemble se veut aussi un hommage amical à Xavier Barral. Et à ceux qui perpétuent son exigence. Christian Caujolle. Conseiller artistique de la Galerie le Château d’Eau Co-commissaire de l’exposition. Photographies : Albarran Cabrera – Min Byunghun – Graciela Iturbide – Leila Jeffreys – Rinko Kawauchi – Michael Kenna – Christophe Maout – Yoshinori Mizutani – Paolo Pellegrin – Bernard Plossu – Pentti Sammalahti – Terri Weifenbach DatesJuin 3 (Vendredi) 0 h 00 min - Août 21 (Dimanche) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuLe Château d’Eau - Pôle photographique de Toulouse58 allée Charles Laffite 31300 Toulouse (Adresse pendant les travaux) ̶1̶,̶ ̶P̶l̶a̶c̶e̶ ̶L̶a̶g̶a̶n̶n̶e̶ Le Château d’Eau - Pôle photographique de Toulouse58 allée Charles Laffite 31300 Toulouse (Adresse pendant les travaux) ̶1̶,̶ ̶P̶l̶a̶c̶e̶ ̶L̶a̶g̶a̶n̶n̶e̶Ouvert de 13h à 19h du mardi au dimanche Get Directions CalendrierGoogleCal Le CRP de Douchy-Les-Mines © Zhidong Zhang Imaginez que vous puissiez, pour le prix d’une pizza parisienne (20 euros, oui oui), ramener chez vous et garder deux mois une œuvre signée Boubat ou Depardon. Et bien, c’est possible au CRP de Douchy-Les-Mines. Niché dans la campagne, à une heure de voiture de Lille, cet espace est à la fois Centre d’Art régional et arthothèque. Sa directrice, Audrey Hoareau, propose une programmation artistique exigeante. Dernière pépite en date : l’exposition Bi Hu Suo qui rassemble quatre artistes chinois émergents. Mention spéciale pour le travail de Zhidong Zhang. https://www.crp.photo/ https://zhidongzhang.org/ INFORMATIONS PRATIQUES CRP/ Centre régional de la photographie Hauts-de-FrancePlace des Nations 59282 Douchy-les-Mines sam07mai10 h 00 mindim07aou18 h 00 minBi Hu Suo, à propos de la photographie chinoise émergenteCRP/ Centre régional de la photographie Hauts-de-France, Place des Nations 59282 Douchy-les-Mines Détail de l'événementLe CRP/ consacre une exposition collective dont il a produit l’entièreté des oeuvres, à quatre artistes émergents chinois, fruit d’un dialogue curatorial entre Hu Ruohao, jeune commissaire de Canton et Détail de l'événement Le CRP/ consacre une exposition collective dont il a produit l’entièreté des oeuvres, à quatre artistes émergents chinois, fruit d’un dialogue curatorial entre Hu Ruohao, jeune commissaire de Canton et Audrey Hoareau, directrice du CRP/. En mandarin, Bi Hu Suo signifie « abri ». C’est aussi le titre de cette exposition qui détermine la jeune photographie chinoise comme territoire d’exploration. Prolifique, turbulente, la nouvelle scène photographique se développe démesurément depuis quelques années dans l’Empire du Milieu et au-delà. Quels sujets animent cette génération d’artistes tous confrontés voir stimulés par la charge du pouvoir et de l’histoire d’une nation si complexe ? Avec l’internationalisation des étudiants chinois, en particulier dans le champs des arts, les aspirations tendent de plus en plus vers une expression artistique débridée, y compris sur des thématiques de société. À travers quatre travaux sélectionnés, l’exposition met en avant la faculté de ces artistes à adapter leur processus créatif et à développer des approches détournées, indirectes. Relations sino-américaines, évocation de la révolution culturelle, thématiques sécuritaires ou encore question du genre, Zhang Zhidong, Zeng Andong, Ye Wuji et Wang Yingying ont pour point commun d’aborder des sujets sensibles, actuels mais délicats. Le CRP/ en tant que centre d’art tourné vers le monde et engagé pour la représentation de toutes les écritures photographiques et pour la liberté d’expression donne une visibilité à ces travaux d’une grande qualité et par là même un état de la scène chinoise émergente. BIOGRAPHIE Hu Ruohao Hu Ruohao vit et travaille à Canton. Depuis 2014, il est chargé de la coordination et des relations internationales du Lianzhou Foto Festival, l’un des événements les plus importants du monde de la photographie en Asie. En 2017, il accompagne le nouveau projet du Lianzhou Museum of Photography, premier musée public dédié à la photographie en Chine. Depuis, il contribue au développement de sa programmation exigeante et internationale. Il est en charge de la politique éditoriale du musée et du festival. En parallèle, il conduit régulièrement des projets de commissariat indépendant. Les photographes réunis dans cette exposition explorent diverses réalités de la vie en Chine.Tels des collectionneurs, ils recueillent des choses fragiles, des fragments, des trésors, des micro-récits qu’ils prélèvent dans leurs vies intimes. Ou au contraire, ils fouillent dans les plis des territoires où se cachent les histoires muettes des fantômes qui errent entre passé et présent. Zhang Zhidong utilise l’imagerie photographique comme matériau pour élaborer des rébus mystérieux. Il dévoile et élude à la fois les bribes d’un récit queer où il se situe lui-même sans se donner à voir. Zheng Andong, lui, tel un chercheur au milieu du désert, révèle à même la terre et la pierre les traces oubliées des travailleurs chinois et tente de réécrire l’histoire de la diaspora chinoise tout en interrogeant sa propre identité. Wang Yingying, elle, recolle les morceaux de sa famille disloquée par la révolution culturelle au travers d’un travail où s’entremêlent photographie, dessin et écriture documentaire. Autant de méthodes pour soigner des blessures laissées longtemps ouvertes. Quant à Ye Wuji, il inventorie la sémiologie de l’hyper sécurité dans les confins occidentaux du territoire chinois, liste les barrières absurdes qui jalonnent la vie quotidienne des locaux comme des obstacles dans un jeu malheureusement réel. Si la démarche de ces jeunes artistes diffère aussi bien dans les sujets choisis que dans leur traitement, tous témoignent d’un besoin prégnant de partager leurs expériences, leurs recherches et leur confusion, de communier avec le reste du monde. Pourtant il est parfois difficile de remuer l’histoire et d’adresser des doutes dans l’environnement où évoluent ces jeunes artistes. Bien souvent, ils doivent garder pour eux leur brûlant désir d’engagement. C’est pour répondre à ce manque que cette exposition a été conçue, pour rassembler ces voix solitaires dans un endroit sûr, leur offrir un espace qui soit comme un refuge où ils pourront sans crainte déposer leurs histoires, confessions composites des hommes et des femmes tels qu’ils sont. Ces récits trouveront écho au-delà de leurs points d’origine en Chine ou ailleurs, car l’histoire se répète et nos vies se ressemblent. Hu Ruohao, Co-commissaire de l’exposition. DatesMai 7 (Samedi) 21 h 00 min - Août 7 (Dimanche) 5 h 00 min(GMT-11:00) LieuCRP/ Centre régional de la photographie Hauts-de-FrancePlace des Nations 59282 Douchy-les-Mines CRP/ Centre régional de la photographie Hauts-de-FrancePlace des Nations 59282 Douchy-les-MinesEntrée libre Ouverture de la Galerie Mardi … vendredi / 13:00 … 17:00 Samedi, dimanche, jours fériés / 14:00 … 18:00 (galerie fermée le lundi) Get Directions CalendrierGoogleCal Marque-page0
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