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Partager Partager Interview Art ContemporainL'InterviewOtherSidePhoto Art & déconfinement : Dirk Snauwaert, directeur du WIELS Marie-Elisabeth De La Fresnaye13 mai 2020 Temps de lecture estimé : 7minsNous retrouvons le point du vue toujours engagé, à la fois sensible et incisif de Dirk Snauwaert, qui nous décrypte loin de toute langue de bois, les conséquences de la crise sur l’exposition de Wolfgang Tillmans et tout un écosystème de l’art à Bruxelles. Le WIELS connu pour son esprit prospectif et critique, avait notamment proposé « le Musée absent » en 2017, exposition spéculative qui interrogeait les lacunes du musée et sa réévaluation nécessaire. Un acte prémonitoire pour la période que nous traversons. « Tout ce nuage stratosphérique d’un marché devenu trop parvenu et obèse, on l’on espère va disparaître, pour penser à plus de durabilité. » Comment vous organisez-vous pour faire face à cette situation sans précédent au niveau du WIELS, en terme de programmation, d’organisation, ressources humaines ? Nous avons dû fermer comme beaucoup suite à la décision gouvernementale, ce qui était très restrictif mais inévitable et alors que l’exposition Wolfgang Tillmans attirait un grand nombre de visiteurs. Nous avons décidé avec les artistes, Tillmans et Thao Ngyuyen Phan de prolonger les expositions jusqu’à la mi aout même si pour l’exposition Tillmans cela représente une perte économique lourde. En ce qui concerne notre exposition suivante à l’automne, intitulée «Risquons-Tout», sans ironie aucune, réunissant 35 artistes européens nous espérons l’ouvrir le 10 septembre à une période qui serait redevenue normale même si cela reste imprévisible. Deux autres expositions ont été reportées à l’année prochaine. Dans le cadre de nos activités de médiation notre festival des arts pour enfants SuperVlieg-SuperMouche qui attire entre 20 et 25 000 personnes par édition dans le parc de Forest a dû aussi être reporté à l’année prochaine avec nous l’espérons un signal lancé à la fin de l’été. Etant subventionnés par les pouvoir publics, nous devons prouver et justifier ce soutien comme de nombreuses institutions culturelles belges, aussi bien ceux relevant de l’Etat, de la Région ou de la Ville de Bruxelles, doivent pouvoir démontrer après coup la réalisation de leurs activités subventionnées. Les pouvoirs publics commencent à réaliser et dire que pour la plupart ils vont honorer leurs subventions sur cette période. Une nécessaire solidarité se dessine avec les contractuels et intermittents et nous avons payé tous les prestataires habituels même si les prestations n’ont pu avoir lieu que ce soit les guides, artistes, conférenciers sur la période en cours. Mais que fera-t-on après ? De nombreuses questions restent en suspens. Les solutions digitales vous semblent-elles une alternative temporaire ou durable pendant cette période ? C’est assez contradictoire car nous sommes des propagateurs et défenseurs de l’expérience directe avec ce que cela implique : une expérience réelle et non synthétique, le monde virtuel n’offrant que des reproductions même interactives avec un réel appauvrissement. Cela revient à de l’information. Ou alors il faut avoir recours à un cinéaste qui vous emporte dans un élan fictionnel. Nous arrivons à une saturation de l’offre virtuelle. Les premières semaines il était intéressant de montrer notre présence autour de collections ou d’archives mais après 15 jours de confinement le public proche ou lointain reçoit de multiples sollicitations que ce soit des musées, galeries, centre d’art, revues d’art .. il faudrait avoir 3 vies pour tout voir et lire ! Nous avons demandé à nos conférenciers de donner leur contenu à distance via les plateformes comme cela se fait dans les universités, mais cela demande un travail de montage en interne important. Quel est selon vous l’impact d’une telle crise sur les artistes à Bruxelles et au-delà ? C’est assez compliqué car nous relevons à la fois de la région de Bruxelles Capitale, de la Fédération Wallonie Bruxelles impliqué dans les actions francophones, d’un gouvernement néerlandophone et d’un gouvernement germanophone. Pour les intermittents et contractuels et surtout les artistes vivants de prestations de l’Horeca ou survivant en travaillant au montage d’expositions ou autres, il y a un fonds de soutien mais je crains que les démarches pour l’obtenir soient tellement bureaucratiques que cela soit plutôt dissuasif. C’est Microsoft Word et Excel qui règnent sur notre monde et nous espérons qu’après l’épidémie ces outils de management moderne vont disparaître aussi ! Comment réagissez-vous à l’annonce de la fermeture de plusieurs milliers de musées aux Etats-Unis et le rôle de nos musées plus que jamais indispensable ? C’est dramatique. En ce qui nous concerne, c’est la première fois que nous avons dû avoir recours au chômage temporaire alors que c’est la 3ème crise que nous traversons. Pour ma collègue, Sophie Rocca, directrice administrative et moi-même c’est un coup dur symbolique. Notre capital c’est le cerveau et si les musées aux Etats-Unis et centres d’art à travers le monde licencient leurs équipes cela veut dire que tout ce savoir-faire disparaît. Construire des équipes c’est notre atout, notre plus-value dans ces métiers très spécialisés que sont les nôtres. Connaître une collection cela peut paraître simple mais la connaître en profondeur c’est parfois l’affaire d’une personne au monde. Si tous ces gens vont être licenciés qui va rattraper ce manque pour les générations à venir ? Je ne vois pas beaucoup d’autres secteurs d’activité qui pourraient leur donner un futur. Pensez-vous qu’en matière de conscience écologique cette crise soit une alerte et entraînera des changements durables dans nos habitudes et comportements pour concevoir et montrer de l’art, le partager et le vivre ? Ce mot d’ordre n’est pas nouveau depuis que le marché flambe, un phénomène qui remonte sans doute à la guerre de l’Irak. C’est comme la Bourse aux Etats-Unis qui n’a jamais autant grimpé. Cela engendre toujours plus de foires, de biennales, de rencontres internationales, dont certaines superflues même s’il y a toujours nécessité de plateformes de rencontres et d’échanges. Il y avait une économie en pyramide, les dettes étant payées sur d’autres dettes, et tous ces flux se faisant sur le dos des artistes qui étaient les vrais producteurs. Une foire avec 180 galeries participantes n’était pas digérable, ni une Biennale de Venise avec 160 expositions dans la ville et même à Arles il fallait rester 3 jours pour découvrir toutes les Rencontres. Tout était devenu surdimensionné, boulimique et gonflé aux hormones, comme aux Etats-Unis avec ces 4×4 conçus pour des sportifs devenus obèses. Le livre : Wolfgang Tillmans: Today Is The First Day Conçu et mis en page par Wolfgang Tillmans, et publié en association avec les expositions Rebuilding the Future, à IMMA, Dublin et Today Is The First Day, au WIELS, Bruxelles, ce livre d’artiste richement illustré explore les derniers développements du travail de Tillmans au cours des trois dernières années. Il comprend plus de 30 pages présentant sa scénographie pour la production de War Requiemde l’English National Opera, des portraits récents et des vues d’installation détaillées qui permettent de saisir en profondeur les installations de Tillmans dans des lieux aussi éloignés que Kinshasa et Goslar, Hong Kong et Johannesburg. INFORMATIONS PRATIQUES WIELS Réouverture le 19 mai 2020 Avenue Van Volxem 354 1190 Forest, Belgique http://www.wiels.org/ A LIRE Today Is The First Day, l’exposition de Wolfgang Tillmans au WIELS de Bruxelles Gabriel Kuri et Open Skies au WIELS, Bruxelles Le WIELS se penche sur l’Afropolitanisme Trois questions à Dirk Snauwaert, Ellen Gallagher au WIELS (incontournable !) Le WIELS et les collectionneurs privés belges Rencontre sans concession avec Dirk Snauwaert, directeur du WIELS, centre d’art contemporain, Bruxelles (1ère Partie) Rencontre sans concession avec Dirk Snauwaert, directeur du WIELS, centre d’art contemporain, Bruxelles (2nde Partie) Favori0
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