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L'Invité·e La photographe Laurence Leblanc est notre invitée La Rédaction5 septembre 2022 Partager Partager Temps de lecture estimé : 6minsPortrait d’enfance de Laurence Leblanc La photographe Laurence Leblanc accompagne notre semaine de rentrée en se prêtant au jeu de notre carte blanche éditoriale. Laurence Leblanc est actuellement présentée au musée Nicéphore Niépce à l’occasion d’une exposition rétrospective visible jusqu’au 25 septembre prochain. La photographe vient de rejoindre la toute nouvelle galerie parisienne dirigée par Sidonie Gaychet : la 110 Galerie, et jusqu’à vendredi, elle partagera avec nous un peu de son univers et de sa sensibilité artistique. Aujourd’hui, découvrons son portrait chinois. Laurence Leblanc, artiste française est née le 6 juin 1967 à Paris où elle vit et travaille. Elle commence très jeune son parcours artistique en prenant des cours de dessin à l’Ecole Martenot ainsi qu’une formation à la gravure aux Arts décoratifs du Louvre. Sa photographie a commencé avec un dialogue avec la musique et tout particulièrement avec Peter Gabriel. Elle partira sur la tournée Secret World Tour dans les années 90 sillonnera une partie du monde et collaborera avec le label Real World pendant deux ans. Elle est remarquée en 1999 et Régis Durand, critique d’art et commissaire d’exposition dira : « Il règne dans ces photographies, ce qu’on pourrait appeler une sorte de fantastique familier, un mélange de poésie ordinaire et d’étrangeté. » À partir de 2000, Christian Caujolle s’engagera personnellement et fortement à ses côtés. Lauréate en 2000 de la Villa Médicis Hors–Les–Murs pour son projet au Cambodge, elle reçoit de nombreux prix dont celui de la Fondation HSBC pour la Photographie en 2003. Son premier livre Rithy, Chéa, Kim Sour et les autres est édité à cette occasion. Peter Gabriel écrira la préface : « Laurence a continué en explorant de nouveaux horizons dans son travail et je l’ai vue devenir une artiste exceptionnelle. ». En 2009 paraît Seul l’air toujours chez Actes Sud avec une préface de Simon Njami. Ce travail « autour de L’Afrique » sera exposé à cette occasion aux 40ème Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles. Puis elle étend ses domaines d’expérimentation et répond à la proposition de Frank Smith ; producteur de radio, écrivain et vidéaste ; pour réaliser une pièce sonore de 53 minutes pour L’Atelier de Création Radiophonique, diffusée sur France Culture en 2008. À propos de sa série D’argile, François Cheval dira : « La représentation de l’horreur n’a jamais empêché celle-ci d’exister. Cette horreur peut aussi n’être qu’évoquée à travers la métaphore, la transposition, comme le fait Laurence Leblanc en photographiant en gros plan les figurines de pâte à modeler d’un film de Rithy Panh sur le génocide khmer rouge. Évoquant certains de ses portraits le réalisateur cambodgien Rithy Panh écrit : « Ses images ressemblent à des âmes… Le flou n’est pas flou, le grain n’est pas grain, la vie n’est pas exactement la vie, ce n’est pas la mort et j’aime qu’on m’emmène sur cette petite bande de territoire. » Un objet d’artiste en édition limité est réalisé avec Laurel Parker Book et la Fondation Picto en novembre 2016. Représentée par la Galerie Claude Samuel en 1999 puis par la Galerie VU’ de 2001 à 2015 elle est présente régulièrement sur les foires : Art Paris, Artgenève, Paris Photo depuis 1998. Laurence Leblanc poursuit dans une silencieuse solitude une oeuvre qui s’installe durablement dans le champ de la création contemporaine, elle fait du temps de l’observation et de la maturation un allié sûr. Chez elle l’acte de création, quel que soit le médium se construit par imprégnation du sujet et de son environnement et l’épreuve qui en résulte est le fruit d’une élaboration minutieusement construite. Ses oeuvres font parties des collections publiques du Fonds National d’Art Contemporain, du Musée Nicéphore Niépce, de la Bibliothèque Nationale de France, de la Fondation HSBC pour la Photographie ainsi que dans de nombreuses collections particulières comme celle de Marin Karmitz. En 2016 elle reçoit le Prix Niépce considéré comme le Goncourt de la photographie. Elle a fait partie de l’exposition « Etranger résident » La collection Marin Karmitz en 2018 à La maison rouge – Fondation Antoine de Galbert. En novembre 2020 elle participe à l’exposition au Grand Palais « Noir & Blanc : une esthétique de la photographie » / Collection de la BNF. Le Musée Nicéphore Niépce à Chalon-sur-Saône lui consacre une première rétrospective du 2 juillet au 25 septembre 2022. Le portrait chinois de Laurence Leblanc Si j’étais une œuvre d’art : Une des œuvres d’Abdoulaye Konaté. Si j’étais une galerie : Le musée Nicéphore Niépce et la 110 Galerie. Si j’étais une (autre) artiste : Nancy Cunard et son Anthology. Si j’étais un livre : « Triptyque en ré mineur », Intervalles août 2022 de mon amie Sonia Ristic, que je n’ai pas encore lu. Si j’étais un film : « The Million Dollars Hôtel » de Wim Wenders avec Milla Jovovich et une bande son remarquable. Si j’étais un morceau de musique : Tout Alain Bashung. Si j’étais un photo accrochée sur un mur : Une photo de Pier Paolo Pasolini marchant dans la gadoue le sourire aux lèvres dans les borgate de Rome, dont la poésie et l’écriture m’accompagnent. Si j’étais une citation : Seule une raison ouverte, capable de travailler avec l’irrationnel, saura relever le défi de la complexité du réel. Edgar Morin « Science avec conscience» (1982). Si j’étais un sentiment : L’émoi. Si j’étais un objet : Mes « objets perdus » série réalisée en 2006. Si j’étais une expo : « Noir & Blanc. Une esthétique de la photographie. Collection de la Bibliothèque nationale de France » elle n’a malheureusement pas pu ouvrir ses portes au Grand Palais en raison de la crise sanitaire. Si j’étais un lieu d’inspiration : Le crépuscule du matin et le crépuscule du soir. Si j’étais un breuvage : Un verre de Chasse Spleen en hommage à un moment si joyeux. Si j’étais une héroïne: Assunta Adelaïde Luigia Modotti Mondini dite « Tina Modotti » pour sa photographie et sa vie tumultueuse et passionnante. Si j’étais un vêtement : Une robe légère et fluide en jersey. CARTES BLANCHES DE NOTRE INVITÉE • Carte blanche à Laurence Leblanc : Où subsiste encore, l’expo (mardi 6 septembre 2022) • Carte blanche à Laurence Leblanc : Où subsiste encore, l’ouvrage (1/2) (mercredi 7 septembre 2022) • Carte blanche à Laurence Leblanc : Où subsiste encore, l’ouvrage (2/2) (jeudi 8 septembre 2022) • Carte blanche à Laurence Leblanc : Focus sur « L’éditeur du dimanche » et le « 110 Honoré » (vendredi 9 septembre 2022) INFORMATIONS PRATIQUES Musée Nicéphore Niépce28 quai des messageries 71100 Chalon-sur-Saône sam02jul(jul 2)11 h 30 mindim25sep(sep 25)17 h 45 minOù subsiste encoreLaurence Leblanc Musée Nicéphore Niépce, 28 quai des messageries 71100 Chalon-sur-Saône Détail de l'événement Laurence Leblanc construit depuis plus de vingt ans une œuvre faite de patience et de maturation. Peu de séries à son actif, mais toujours la même exigence et le Détail de l'événement Laurence Leblanc construit depuis plus de vingt ans une œuvre faite de patience et de maturation. Peu de séries à son actif, mais toujours la même exigence et le même humanisme. Dans ses clichés, presque toujours en noir et blanc, Laurence Leblanc est constamment en recherche de beauté. Avec son appareil photographique, elle se confronte aux autres aux quatre coins du monde [Cambodge, Inde, Afrique du Sud, etc.] et tente de transmettre des sensations communes, rendre perceptible ce qui nous relie tous. Avec les photographies de Laurence Leblanc, le sujet représenté n’est jamais réellement l’objet de sa photographie. Il s’agit d’abord et avant tout de tisser des liens, de rendre « tangibles » les relations entre les hommes, qu’ils soient en France, au Tibet, à Bamako. Le processus de création passe par une immersion complète, de longue durée, récurrente dans les lieux qu’elle explore [plusieurs séjours sont nécessaires] ; Laurence Leblanc s’imprègne de l’environnement, revient en France avec ses négatifs, les décline en planche-contact, puis édite ses planches, y revient, change d’avis. De sélection en sélection, elle épure ses choix pour en extraire l’essentiel. Lauréate du prix HSBC en 2003 et du Prix Niépce en 2016, présente dans de nombreuses collections publiques, Laurence Leblanc n’avait jamais jusqu’alors bénéficié d’une exposition rétrospective. L’exposition du musée Nicéphore Niépce fera cohabiter l’ensemble des travaux de l’artiste de ses débuts à la fin des années 1990 jusqu’à ses dernières créations vidéos. DatesJuillet 2 (Samedi) 22 h 30 min - Septembre 25 (Dimanche) 4 h 45 min(GMT-11:00) LieuMusée Nicéphore Niépce28 quai des messageries 71100 Chalon-sur-Saône Musée Nicéphore Niépce28 quai des messageries 71100 Chalon-sur-SaôneOuvert tous les jours sauf le mardi et les jours fériés de 9h30 à 11h45 et de 14h à 17h45 Get Directions CalendrierGoogleCal Voir programmation du Musée Nicéphore Niépce Favori1
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