La 22ème édition du Prix HSBC pour la Photographie a été remise le 31 janvier dernier. On découvrait alors les noms des deux lauréates de l’année 2017, pour laquelle María García Yelo est la conseillère artistique. Les travaux de Laura Pannack et Mélanie Wenger seront exposés tout au long de cette année, et une monographie sera publiée aux éditions Actes Sud. En attendant, nous avons rencontré les deux jeunes femmes après leur nomination.
Laura Pannack est une photographe britannique de 31 ans. Sa série Youth Without Age, Life Without Death a été réalisée dans un endroit reculé de Roumanie. Inspirée par les contes populaires balkaniques, cette série éthérée questionne la nature de la jeunesse, le vieillissement et la mort.
Laura Pannack : Pour moi ce prix est très important; il va me permettre d’évoluer et d’enrichir mon parcours grâce au soutien et aux conseils des professionnels dans les secteurs de l’édition et de la curation.
Il est primordial de sortir de ma pratique personnelle et de côtoyer étroitement ces professionnels dans des conditions privilégiées.
M : Qu’est-ce qui vous a motivé à participer au Prix HSBC pour la Photographie ?
L. P. : Le Prix HSBC pour la Photographie bénéficie d’une importante réputation dans le milieu de la photographie. J’avais entendu dire qu’il permettait de travailler avec de grands professionnels, qui sont là pour encourager et soutenir les jeunes créateurs de photographie. Le travail que j’ai présenté Youth Without Age, Life Without Death a déjà été exposé, et ça a été pour moi une expérience enrichissante et encourageante .Je voyais ce prix comme une merveilleuse opportunité d’aller encore plus loin.
M : Etes-vous à un moment crucial de votre carrière ?
M : Parlez-nous de votre projet « Youth without Age, Life with Death« , comment reflète-t-il les contradictions intérieures que vous recherchez ?
L. P. : Je me suis inspirée des contes populaires balkaniques pour réaliser cette série photographique. Je ressentais comme un sentiment de frustration avec ce monde, j’avais l’impression de lutter contre le temps et j’éprouvais le besoin de partir à l’aventure. C’est pour cela que je suis partie dans cet endroit reculé de Roumanie.
J’étais (et je suis toujours) à la recherche d’aventure.
M : Comment impliquez-vous l’empathie du spectateur dans vos images ?
L. P. : Je pense que nous éprouvons tous, un jour ou l’autre, un sentiment de lassitude. J’espère qu’en créant un monde où le rêve rencontre la réalité, mes photographies permettent au spectateur de s’échapper et de réfléchir sur son propre parcours. Les images peuvent ensuite exploiter notre désir de tirer le meilleur parti de nos vies, de jouer et d’explorer le monde avec émerveillement et curiosité.
Peut-être qu’un jour le spectateur découvrira les influences de ce travail, ils pourront alors comprendre que le temps n’est pas notre ennemi, et que ce qui compte, c’est le chemin parcouru et non pas sa durée. Je crois que le temps est notre cadeau le plus précieux.
http://prixhsbc.evenium.com
http://9lives-magazine.com/8082/2017/01/31/prix-hsbc-pour-la-photographie-2017-laura-pannack-et-melanie-wenger-une-edition-qui-se-conjugue-au-feminin/