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Partager Partager Temps de lecture estimé : 4minsAnahita enfant avec sa mère dans un studio de photographie Cette semaine dans notre rubrique L’Invité·e, nous avons la plaisir d’accueillir Anahita Ghabaian Etehadieh, fondatrice et directrice de la galerie téhéranaise Silk Road, premier espace spécialisé en photographie en Iran ouvert en 2001. Elle vient de publier aux éditions Textuel « Espace Vital », un ouvrage réunissant trois générations de femmes photographes iraniennes. Tout au long de cette semaine, elle partagera avec passion et conviction, ses coups de cœur et ses coups de gueule. Anahita Ghabaian a fondé en 2001 à Téhéran Silk Road, première galerie iranienne consacrée à la photographie contemporaine. Elle est titulaire d’un doctorat en Histoire et d’un master en Informatique de l’université Paris Diderot. Elle a assuré le commissariat de nombreuses expositions en France et en Iran. Elle a notamment collaboré avec les éditions Textuel pour les ouvrages Iran, année 38, catalogue de l’exposition éponyme aux Rencontres d’Arles en 2017, et Une histoire mondiale des femmes photographes, paru en 2020. https://www.silkroadartgallery.com/ Le portrait chinois d’Anahita Ghabaian Etehadieh Si j’étais une œuvre d’art : The Third of May 1808 (El 3 de mayo en Madrid) de Francisco Goya Si j’étais un musée ou une galerie : Le nouvel espace de Silk Road Gallery ! J’ai fait des rénovations dans l’espace de la galerie à Téhéran en combinant des éléments de l’architecture traditionnelle et moderne. Nous avons aussi un jardin, ce qui permettra aux visiteurs de s’y installer tranquillement le temps qu’il leur plaira. Mais tout est aléatoire en Iran et la joie et la fierté qui auraient dû accompagner la réouverture n’est pas là. On fait avec ! Si j’étais un·e artiste (tous domaines confondus): l’une des photographes du livre « Espace vital ». Shadi Ghadirian ou Newsha Tavakolian ou bien Solmaz Daryani. A cause de leur engagement. Il est important que certaines personnes prennent le risque de défendre des idées progressistes. C’est cette démarche qui a toujours fait avancer les sociétés. Si j’étais un livre : Masnavi de Rumi, poète persan du 13eme siècle. Si j’étais un film : Le baiser de la femme araignée de Hector Babenco. Si j’étais un morceau de musique : « Baraye » de Shervin Hajipour qui a dit en musique tout ce pour quoi les iraniens se sont soulevés en 2022. Si j’étais un photo accrochée sur un mur : la photographie de Che Guevara par René Burri. Ce n’est pas l’idéologie du Che qui me fait faire ce choix, mais son engagement. Le fait qu’il soit prêt à tout risquer pour que ses idéaux qui, somme toute, étaient progressistes puissent se réaliser. Il est important de s’engager jusqu’au bout. Si j’étais une citation : Ils ont essayé de nous enterrer. Ils ne savaient pas que nous étions des graines. Proverbe mexicain. Si j’étais un sentiment : La joie. Si j’étais un objet : j’aurais aimé que cet objet serve à quelque chose. Je ne sais pas ! Peut-être un livre. D’histoire. Et certainement impartial. Si j’étais une expo : Soleils Noirs. J’ai vu cette exposition au Louvre-Lens. C’était en plein milieu de la pandémie du Covid. L’intelligence de l’exposition m’a beaucoup impressionnée. Si j’étais un lieu d’inspiration : La nature. Peu importe où. Si j’étais un breuvage : Le vin. Si j’étais une héroïne : Nasrine Sotoudeh (une avocate des droits de l’homme en Iran. Elle a représenté des militants de l’opposition et des politiciens iraniens emprisonnés à la suite des élections présidentielles contestées de juin 2009 et des prisonniers condamnés à mort pour des crimes commis alors qu’ils étaient mineurs. Elle a également représenté des femmes arrêtées pour s’être présentées en public sans hijab, ce qui est une infraction punissable en Iran. C’est la deuxième fois qu’elle est en détention, cette fois depuis 2018. Si j’étais un vêtement : Une veste en cuir. CARTES BLANCHES DE NOTRE INVITÉE • Carte blanche à Anahita Ghabaian Etehadieh : Big Fish, Morteza Niknahad (mardi 16 mai 2023) • Carte blanche à Anahita Ghabaian Etehadieh : L’éloge de l’oubli de Maryam Takhtkeshian (mercredi 17 mai 2023) • Carte blanche à Anahita Ghabaian Etehadieh : See the Caspian, Khashayar Javanmardi (jeudi 18 mai 2023) • Carte blanche à Anahita Ghabaian Etehadieh : Tout permis, vraiment !? (vendredi 19 mai 2023) A LIRE Espace Vital : Trois générations de femmes photographes iraniennes autour d’un même ouvrage Favori1
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