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Partager Partager Temps de lecture estimé : 7minsEn plus d’un bilan très positif pour Art Brussels de part la sélection élargie de galeries aux propositions très curatées, le dynamisme de la ville qui ne cesse d’attirer artistes, collectifs, galeries, collectionneurs, le tout générant sans cesse de nouvelles initiatives, a donné lieu à une semaine de l’art intense dont voici une sélection sous le prisme de l’image. Trois propositions incontournables : Echoes of Tomorrow à Hangar, Mehdi-Georges Lahlou et Candice Breitz à Centrale et Hans-Peter Feldmann à la Fondation A. Oyseter Mushrooms Orchestra, 2022 ©De Anima and Adem Elahel Hangar photo art center : Symphonies du vivant Après s’être penché sur la tradition persistante de l’autoportrait, Hangar explore le vivant à l’heure du dérèglement climatique sous différentes perspectives. Le parcours se fait en deux temps même s’il se dégage une cohérence de l’ensemble que l’on ne perçoit pas immédiatement. D’une part Echoes of Tomorrow regroupe les démarches de : Alice Pallot autour des algues toxiques, le collectif De Anima et le mode de communication des champignons et Matthieu Gafsou dans un rapport intime au vivant, l’artiste utilisant du pétrole sur ses tirages pointant le revers de la beauté des paysages qui nous entourent. © Matthieu Gafsou Alice Pallot, Plage stérile, de la série Algues maudites a sea of tears, 2022 courtesy the artist La proposition qui se démarque est à mon sens celle d’Alice Pallot Algues maudites, A sea of tears, réalisée suite à la résidence 1+ 2 (Toulouse) visant à croiser photographie et sciences. Lauréate du Photo Brussels Festival 05, Alice a bénéficié d’une exposition à la Chapelle des Cordeliers de Toulouse dans le cadre de sa restitution de résidence. Face à la prolifération d’algues en Bretagne qui libèrent un gaz mortel en conséquence de l’agriculture intensive et génèrent des zones mortes, l’artiste explore différents médiums : photo et vidéo pour dénoncer l’une des grandes catastrophes de l’écosystème des côtes marines. La résidence s’est déroulée en plusieurs étapes, l’une d’entre elles consistant à recréer un bassin artificiel « malade » aux côtés de chercheurs dont les images quasi spectrales s’ajoutent aux images documentaires réalisées en Bretagne. Autant une alerte qu’une traduction sensible et poétique. L’île, From the series La firme, 2016. © Richard Pak Tristan-Glass, From the series La firme, 2016 © Richard Pak Le 2ème volet de l’exposition « Melting Islands » autour de l’insularité et ses imaginaires, pouvait d’ailleurs faire l’objet d’une exposition en tant que telle, les îles exerçant depuis toujours un réel pouvoir d’attraction et de fascination chez les artistes. D’autres écosystèmes également menacés par le réchauffement climatique. Si certains artistes se sont passionnés par des territoires très excentrés : Clément Chapillon et l’île grecque la moins peuplée, Amorgos, Richard Pak et l’île britannique Tristan de Cunha où des communautés utopiques réinventent le vivre ensemble, d’autres se penchent sur les transformations inexorables de l’environnement : Matthieu Litt et le Groenland, dans sa série Terra Nullius aux accents très nostalgiques ou Mathias Depardon et la surconsommation du sable à travers le projet mené en collaboration avec le journal Le Monde dans 6 zones géographiques dont le Cap Vert en proie au phénomène d’extraction illégale laissé aux populations les plus démunies dont les femmes qui le récoltent directement sur les plages en conséquence du boom immobilier touristique dans cette région du monde. Des enjeux tout à fait passionnants. Terra Nullius # 4, From the series Terra Nullius, 2022. © Matthieu Litt Moving Sand : Cape Verde, 2022.© Mathias Depardon Est également exposé le dernier projet du photographe Paul D’Hasse, Replica Falsifica, sous la forme d’un Leporello certes abouti mais sans lien réel avec les autres propositions. Ne pas manquer la belle sélection de la Book shop avec le livre d’Alice Pallot : Sullius Looking at the sun with closed eyelids. Centrale for Contemporary Art : Mehdi-Georges Lahlou et Candice Breitz, extra A La Centrale l’artiste franco-marocain établi à Bruxelles, Mehdi-Georges Lahlou invite l’artiste sud-africaine basée en Allemagne Candice Breitz à dialoguer avec ses œuvres autour des questions de l’identité, de genre entrant en résonance avec ses leitmotivs autour de la mémoire intime, de la représentation de soi, de la violence au quotidien. Les deux artistes partagent également la pratique de la performance et de l’auto-représentation. Vue de l’exposition extra, Mehdi-Georges Lahlou & Candice Breitz photo Philippe de Gobert, Centrale Danseur de formation, la question du corps est omniprésente chez Mehdi-Georges Lahlou qui ouvre le parcours avec la video Spicy où les épices traversent et immergent son corps et son visage laissant planer un sentiment d’inconfort. Puis l’on se retrouve dans un espace en forme de bunker dont les parois sont tagguées d’injures homophobes et discriminatoires. Le rôle de l’archive est ensuite abordé autour de ce qui fait le cœur de l’exposition : l’utilisation historique du gaz moutarde sur des soldats d’Afrique du nord pendant la Première Guerre mondiale Of the Confused Memory, April 22, 1915. La video Extra de Candice Breitz qui donne le titre de l’exposition, explore les privilèges liés à sa blanchité en se mettant en scène dans des situations pleines d’auto dérision, de même avec WhiteFace où elle applique les techniques du found footage, munie d’une perruque et de lentilles de contact délavées, imitant les codes auto-ethnographiques. Dans la dernière salle elle va jusqu’à s’incruster littéralement dans le décor d’un feuilletons TV, seule femme blanche dans un casting noir. Des échos polysémiques d’œuvres qui interrogent la postérité des images, leurs simulacres, dans des espaces temps hydrides et vertigineux. Fondation A : Hans-Peter Feldmann © Hans-Peter Feldmann La série 100 Jahre est emblématique du travail du photographe allemand. Réalisée entre 1994 et 1997, selon un protocole très précis : uniquement le noir et blanc, des portraits de format identique, selon un principe chronologique chaque image montrant une personne plus âgée que la précédente. Ainsi se déroule devant la frise de la vie d’un nouveau né (huit semaines) à une centenaire. Chacun. e des protagonistes sont des proches de l’artiste qui se sont prêtés au jeu dans des pose à la Sander au milieu de leur environnement quotidien. D’une grande neutralité, ces images sont laissées à la propre subjectivité du regardeur qui y pose ses grilles de lecture et ses codes de représentation du monde. Magistral ! Egalement exposées les séries : All the clothes of a woman, 1974 et Legs, 2008 autour de la fétichisation du désir, Feldmann étant un collectionneur fou d’images qui décide de quitter le marché de l’art en 1990. INFORMATIONS PRATIQUES hangar photo art center gallery18, Place du Châtelain 1050 Brussels mer19avr(avr 19)12 h 00 minsam10jui(jui 10)18 h 00 minEchoes Of TomorrowExposition collectivehangar photo art center gallery, 18, Place du Châtelain 1050 Brussels Détail de l'événementDans un univers onirique aux codes proches du documentaire, Matthieu Gafsou, Alice Pallot et le collectif De Anima nous amènent à réfléchir au vivant et au lien que l’être humain Détail de l'événement Dans un univers onirique aux codes proches du documentaire, Matthieu Gafsou, Alice Pallot et le collectif De Anima nous amènent à réfléchir au vivant et au lien que l’être humain entretient avec la nature. Entre macro-écologie et observation de l’infiniment petit, ces 3 projets artistiques forment un ensemble qui laisse percevoir la force originelle et ultime de la nature, qui se déploit en un réseau, en un « tout lié » puissant et résilient. La dégradation du monde est montrée par le photographe suisse Matthieu Gafsou dans un tropisme relationnel et humain. Dans le cadre de la Résidence 1+2 « Photographie et sciences» à Toulouse, Alice Pallot se penche sur la problématique des algues toxiques en Bretagne (les « algues vertes »). Point d’orgue de sa série, la vidéo « Anoxie verte » nous offre une plongée parmi les infimes formes de vie aptes à endurer ce fléau provoqué par l’homme. Le Collectif De Anima nous emporte dans un poétique concert de champignons, fruit d’une observation scientifique et d’un désir de décloisonner les mediums… Photo : Fils I, From the series Vivants, 2022. © Matthieu Gafsou DatesAvril 19 (Mercredi) 23 h 00 min - Juin 10 (Samedi) 5 h 00 min(GMT-11:00) Lieuhangar photo art center gallery18, Place du Châtelain 1050 Brussels hangar photo art center gallery18, Place du Châtelain 1050 BrusselsOuvert du mardi au samedi de 12:00 à 18:00 Get Directions CalendrierGoogleCal hangar photo art center gallery18, Place du Châtelain 1050 Brussels mer19avr(avr 19)12 h 00 minsam08jul(jul 8)18 h 00 minMelting IslandsExposition collectivehangar photo art center gallery, 18, Place du Châtelain 1050 Brussels Détail de l'événementAvec Melting Islands, Hangar présente 4 projets qui illustrent certains des défis auxquels sont confrontées les îles. En effet, la fonte des populations, de la glace et du littoral sablonneux Détail de l'événement Avec Melting Islands, Hangar présente 4 projets qui illustrent certains des défis auxquels sont confrontées les îles. En effet, la fonte des populations, de la glace et du littoral sablonneux constitue une menace importante pour la durabilité et la résilience des communautés et des écosystèmes insulaires, qu’ils soient tropicaux ou arctiques. – La fonte du pergélisol sur les îles entraîne des modifications importantes du paysage et des écosystèmes. Les sols gelés sont un élément crucial du système climatique mondial. En dégelant, ils libèrent de grandes quantités de dioxyde de carbone et de méthane, de puissants gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement climatique. Avec les images hors du temps de Matthieu Litt, nous plongeons dans une contemplation poétique tout en ayant conscience de la menace qui pèse sur ces paysages. – L’extraction du sable des littoraux a des conséquences négatives tant pour l’environnement que pour les communautés humaines. Au Cap Vert, Mathias Depardon nous alerte sur un double fléau. Celui de l’érosion et de la perte de biodiversité d’une part, et d’une grande pauvreté et exploitation humaine d’autre part. – Les communautés insulaires sont souvent considérées comme fragiles de par leur isolement à tous niveaux. La Firme de Richard Pak s’intéresse à une communauté du « bout du monde » avec des caractéristiques culturelles et sociales uniques. Avec les Rochers fauves, Clément Papillon nous plonge dans le monde aride de l’île la moins peuplée de Grèce. Photo : From the series Les rochers fauves © Clément Chapillon DatesAvril 19 (Mercredi) 23 h 00 min - Juillet 8 (Samedi) 5 h 00 min(GMT-11:00) Lieuhangar photo art center gallery18, Place du Châtelain 1050 Brussels hangar photo art center gallery18, Place du Châtelain 1050 BrusselsOuvert du mardi au samedi de 12:00 à 18:00 Get Directions CalendrierGoogleCal hangar photo art center gallery18, Place du Châtelain 1050 Brussels mer19avr(avr 19)12 h 00 minsam08jul(jul 8)18 h 00 minPaul D’HaeseReplica Falsifica hangar photo art center gallery, 18, Place du Châtelain 1050 Brussels Détail de l'événementReplica Falsifica est le dernier projet de Paul D’Haese (BE, 1958). Conçu sous la forme d’un livre d’artiste, Replica Falsifica est une collection d’images « archétypales » créées par l’artiste, Détail de l'événement Replica Falsifica est le dernier projet de Paul D’Haese (BE, 1958). Conçu sous la forme d’un livre d’artiste, Replica Falsifica est une collection d’images « archétypales » créées par l’artiste, que ce soit à partir d’images réelles prises par lui-même ou d’images collectées sur le net. Ses photographies oscillent entre fiction et réalité. Il s’ensuit une « promenade » dans des paysages insolites qui font référence à un passé culturel et à une imagerie collective. En noir et blanc, imprimé sur un carton à l’aspect béton et se déployant sous la forme d’un Leporello de 36 pages, Replica Falsifica se regarde comme un recueil de « faux-amis ». Les textes qui accompagnent les images sembleraient être un guide et une aide à la compréhension. C’est tout l’inverse puisque les « poésies » de l’auteur et essayiste Eric Min (BE, 1959) ne font qu’ajouter au trouble du spectateur car décorrélées des images auxquelles elles semblaient faire miroir. DatesAvril 19 (Mercredi) 23 h 00 min - Juillet 8 (Samedi) 5 h 00 min(GMT-11:00) Lieuhangar photo art center gallery18, Place du Châtelain 1050 Brussels hangar photo art center gallery18, Place du Châtelain 1050 BrusselsOuvert du mardi au samedi de 12:00 à 18:00 Get Directions CalendrierGoogleCal Mehdi-Georges Lahlou Candice Breitz Jusqu’au 17 septembre 2023 Centrale Box : Angélique Aubrit & Ludovic Beillard CENTRALE for contemporary art – Centre d’art contemporain – Bruxelles ( HP 2020) – CENTRALE for contemporary art – Bruxelles Hans-Peter Feldmann, 100 Jahre Jusqu’au 2 juillet 2023 Fondation A Stichting Organiser votre venue : https://www.visit.brussels/fr/ https://www.thalys.com/fr Favori0
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