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L'Invité·ePhoto Carte blanche à Caroline Bénichou : L’exigence du regard La Rédaction16 avril 2019 © Gilles Roudière Partager Partager Temps de lecture estimé : 4minsPour sa première carte blanche, notre invitée de la semaine, Caroline Bénichou, responsable de la galerie VU’, se confie sur la première fois qu’elle a vu le monde à travers les yeux d’un autre. C’était en 1998, lorsqu’elle découvrait l’exposition les Américains de Robert Frank. Depuis plus de vingt ans sont passé, et son regard ne cesse de s’aiguiser… Finalement, mon métier n’est pas grand chose d’autre que de regarder. Disons plutôt que c’est avant tout regarder. Je crois que ce n’est pas rien, cette attention. C’est une grande exigence de vraiment regarder. Si tant est que je sache faire quelque chose, je crois que je sais regarder et je sais aussi que tout regard est entaché d’erreur, car c’est la démarche qui nous projette le plus hors de nous-mêmes, et sans la moindre garantie1… C’est ce que je sais faire de mieux et j’y passe le plus clair de mon temps. Qu’il s’agisse de faire des livres ou des expositions, qu’il s’agisse de travailler aux côtés d’un photographe, c’est cette curiosité, cet appétit en somme, qui est en est le point de départ. La première fois que j’ai compris ce qu’était la photographie, que j’ai été bouleversée, c’était (et c’est à n’en pas douter d’un manque d’originalité flagrant, mais qu’importe) en allant voir l’exposition Les Américains de Robert Frank à la Maison Européenne de la Photographie en 1998. Je n’avais aucune idée de ce que j’allais voir, et en cette période étudiante c’était évidemment Jack Kerouac qui m’avait attirée là. Je n’avais jusqu’alors de la photographie qu’une vague appréhension esthétique, documentaire (l’ici et maintenant) ou anecdotique. J’étais face à une série qui n’était pas de l’ordre de la description ou du témoignage, où les images associées prenaient sens en créant un langage complexe. J’ai été saisie de voir le monde à travers les yeux d’un autre, qu’il puisse me dire autrement d’avec des mots ses émotions, son état, sa subjectivité. Laisse-moi entrer, laisse-moi voir un jour par tes yeux.2 Je ne sais pas encore si ce qui fascine le plus, c’est le monde ou c’est l’autre (les photographes disent souvent bien plus d’eux-mêmes dans leurs photographies qu’ils ne l’imaginent). Cela me rappelle ces propos de Walker Evans à son ami Lincoln Kirstein : « Les possibilités de la photographie m’excitent à un point tel, que parfois, j’en deviens presque fou ». A partir de ce moment, je n’ai jamais pu m’arrêter de regarder, avec une insatiable curiosité. Le spectre s’est évidemment élargi. Des jours et des nuits à regarder des photographies, à parcourir l’histoire, à découvrir de nouveaux auteurs, à visiter des expositions, à plonger dans des livres, à lire des essais sur la photographie. Comprendre les images, tenter de les lire, les inscrire dans des perspectives historiques, esthétiques, en cerner les enjeux, les procédés. Puis savoir les donner à voir. Après l’exercice du regard vient l’exigence : ne pas se satisfaire de la facilité, quelle qu’elle soit, de la forme, du fond, du tirage, du livre, de la restitution. Les images ramenardes et démonstratives, les tours de force et les effets m’ennuient, autant que les photographies qui viennent en support à un discours sans lequel elles s’effondrent. C’est un équilibre souvent délicat, du sensible, du sensuel, du mental. Si faire des livres ou des expositions est un métier exigeant, il faut aussi garder un peu de modestie dans ce que nous faisons. La matière, ce sont les photographes qui la génèrent, nous sommes là pour les trouver, nous avons cette chance de découvrir, de rencontrer, de partager aussi. C’est un métier exigeant et patient d’être photographe. Nous ne sommes rien de plus que des passeurs, nous sommes là pour faire des sélections, accompagner les photographes, les aider à éditer, à construire leur ligne et leur propos, à leur éviter les égarements, les précipitations (cela demande parfois des passages difficiles, des paroles un peu dures pour celui qui les reçoit), puis à concrétiser un livre ou une exposition qui ait sa raison d’être, pas seulement celle d’exister. Si l’on peut se réjouir que la photographie ait beaucoup gagné en reconnaissance ces dernières années, on peut aussi regretter que nombre de livres ou d’expositions n’existent que pour mettre en avant un discours, un savoir faire de design, de fabrication, de scénographie, avec des photographies qui peut-être ne méritaient pas d’aboutir à ces restitutions. Nous nous devons d’avoir des propositions de qualité, autant auprès des photographes que du public en ne cessant pas d’exercer cette exigence du regard. https://galerievu.com http://lesyeuxavides.com Marque-page4
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S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria)
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