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Partager Partager Temps de lecture estimé : 5minsAprès une annonce abrupte au début de l’été de l’arrêt de la galerie Le Réverbère après 43 ans d’activité, nous avons décidé de rendre un hommage particulier au travail de Catherine Derioz et Jacques Damez. Nous avons interrogé leurs photographes, dans l’ordre chronologique de leur arrivée à la galerie. Cette semaine, nous touchons à la fin de ce partage de témoignages. Aujourd’hui, voici notre rencontre avec Frédéric Bellay, représenté par Le Réverbère depuis 2017. Il revient sur cette aventure photographique et se confie sur l’arrêt de cette institution qu’était la galerie lyonnaise. Gouverné par le ventCalanques, 2007-2011 © Frédéric Bellay / Courtesy Galerie Le Réverbère Gouverné par le ventCalanques, 2007-2011 © Frédéric Bellay / Courtesy Galerie Le Réverbère Gouverné par le ventCalanques, 2007-2011 © Frédéric Bellay / Courtesy Galerie Le Réverbère Ericka Weidmann : Pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Catherine et Jacques et comment avez-vous intégré la galerie ? Frédéric Bellay : Voilà bien longtemps que je pratique la photographie professionnellement, sans doute une quarantaine d’années. J’avais connaissance de l’existence du Réverbère et de loin en loin je suivais ce qui se passait là bas rue Burdeau. Et puis je suis venu habiter à Lyon. Il m’était devenu facile depuis la rue des Capucins, de monter voir ce que présentait la galerie et aussi de « bavarder » un peu avec eux. Il y a une dizaine d’années je me suis lancé dans un projet qui a finalement pris le nom et le titre, « Gouverné par le vent ». Mais j’étais un peu perdu dans le trop grand nombre de photographies que j’avais réalisées au fil des saisons, fil qui m’encombrait. Catherine et Jacques ont accepté de venir chez moi. En trois phrases (à peu près) ils m’ont permis de débloquer ce qui m’empêchait de mettre de l’ordre dans mes idées et dans l’organisation des photographies. Nous avons pu prendre le dessert et le café tranquillement. J’ignorai alors, que Catherine et Jacques projetaient une exposition avec pour thématique, « la marche », et qu’ils avaient eu un « coup de foudre » pour mon projet. Celui ci, était fait d’images noir et blanc, diurnes et nocturnes, pour la réalisation desquelles il m’avait fallu arpenter pendant plusieurs années les Calanques de Marseille à Cassis. Gouverné par le ventCalanques, 2007-2011 © Frédéric Bellay / Courtesy Galerie Le Réverbère Gouverné par le ventCalanques, 2007-2011 © Frédéric Bellay / Courtesy Galerie Le Réverbère Gouverné par le ventCalanques, 2007-2011 © Frédéric Bellay / Courtesy Galerie Le Réverbère En 2017 j’ai exposé au Réverbère « Gouverné par le vent », dans le cadre de l’exposition « De la marche à la démarche ». Et c’est à cette même date que j’ai intégré la galerie. E. W. : Que représente pour vous cette collaboration ? F. B. : Etre représenté par le Réverbère, c’était gagner en visibilité, c’était aussi gagner en confiance et partager avec Catherine et Jacques mais aussi avec d’autres photographes de la galerie, des moments de discussion et de questionnement sur nos divers projets et sur le « monde » de la photographie. E. W. : Comment voyez-vous la suite, sans Le Réverbère ? F. B. : La suite sans le Réverbère, forcément ce sera un manque, mais je pense que d’avoir été « estampillé Réverbériste » me suivra et restera une sorte de marque de sérieux et d’engagement. À peine le temps (2019)© Frédéric Bellay / Courtesy Galerie Le Réverbère À peine le temps (2019)© Frédéric Bellay / Courtesy Galerie Le Réverbère E. W. : Cherchez-vous une autre galerie pour vous représenter (ou avez-vous déjà trouvé) ? Si oui, que recherchez-vous dans une collaboration avec une galerie ? F. B.. : Pour l’instant je ne cherche pas de nouvelle galerie. Le Réverbère c’est un moment important de l’histoire contemporaine de la photographie. Il ne s’agit pas pour moi de trouver n’importe quel lieu qui pourrait m’accueillir. D’une part j’ai évolué dans ma manière de « produire » mes projets, d’autre part le monde de la photographie contemporaine a changé considérablement ces dernières années. Moi même, où en suis-je dans ces transformations ? Bien sûr à un moment ou un autre il me faudra quand même, pour pouvoir avancer et rendre visible ce que j’ai construit, trouver avec qui continuer. À peine le temps (2019) © Frédéric Bellay / Courtesy Galerie Le Réverbère À peine le temps (2019) © Frédéric Bellay / Courtesy Galerie Le Réverbère INFORMATIONS PRATIQUES Galerie Le Réverbère38 rue Burdeau 69001 Lyon ven20sep(sep 20)14 h 00 minsam28déc(déc 28)19 h 00 minHistoire(s) sans finExposition collectiveGalerie Le Réverbère, 38 rue Burdeau 69001 Lyon Détail de l'événementPhoto : © Denis Roche. 4 avril 1981, Gizeh, Egypte. 45 ans d’engagement en couple pour la photographie, 43 ans de galerie dont 35 au 38 rue Burdeau à Lyon : Détail de l'événement Photo : © Denis Roche. 4 avril 1981, Gizeh, Egypte. 45 ans d’engagement en couple pour la photographie, 43 ans de galerie dont 35 au 38 rue Burdeau à Lyon : une incroyable aventure vécue intensément avec ses hauts et ses bas, ses fous rires et ses colères, ses rencontres fabuleuses avec des artistes et des collectionneurs qui ont été au cœur de tous nos débats et états d’âme ! Et puis, 20 ans après l’ouverture, l’arrivée des assistant(e)s qui nous ont offert leur énergie, leurs compétences et ont accompagné cette utopie. Ouvrir, hors Paris, en 1981, une galerie indépendante consacrée uniquement à la photographie contemporaine dans tous ses « états » et la garder ouverte pendant 4 décennies étaient un pari fou mais gagné ! Enfin presque… car depuis une dizaine d’années le marché a beaucoup changé : il s’est codifié, « financiarisé » et concentré dans les mains d’un certain goût international qui ne permet plus la même liberté d’action et de choix. Nous avons tant aimé les 15 premières années de Paris Photo où galeristes, photographes, journalistes, institutionnels faisaient communauté avec l’équipe de la foire (merci à Rick Gadella et Valérie Fougeirol) grâce à des échanges confiants et libres, tous tendus vers un seul et même but : partager notre passion pour la Photographie avec les collectionneurs pionniers ou les amateurs curieux et cultivés. Nous étions plus brouillons peut-être mais créatifs, généreux et ouverts aux débats parfois musclés ! Petit à petit chacun a dû choisir sa « place ». La langue de bois s’est installée, les discours de l’art contemporain se sont appauvris et le tout culturel a gagné du terrain… Malgré notre réputation, nos commissariats payés et partagés avec les artistes pour des expos hors les murs ainsi que nos prestations intellectuelles se sont amenuisés pour quasi disparaitre après le Covid et nous obligent aujourd’hui à fermer la galerie et arrêter sa programmation à la fin de l’année 2024. Trop de services gratuits (entrée libre des expositions, déplacements peu ou pas remboursés, prêts d’œuvres sans rétribution aucune, visites commentées ou conférences gratuites, conception et coordination de l’agenda Photographie(s) Lyon & co, aide aux dossiers des artistes pour résidences, appels d’offre, candidatures à des prix …) dévorent le temps de notre équipe. Comme nous l’avait déclaré, il y a 20 ans l’adjoint à la culture de la Ville de Lyon : vous travaillez comme un vrai service plublic sans qu’on vous le demande et sans coûter un centime à la collectivité ! Et rien n’a changé ! Pourtant en 2023, nous étions soulagés d’avoir retrouvé notre chiffre d’affaires d’avant 2020 concernant la vente des œuvres. Mais les charges ont beaucoup augmenté et l’impérialisme des foires nous piège. Triste conclusion : le modèle économique d’une galerie de notre taille, sans soutien financier public ou privé, n’est plus viable. Pour finir en beauté cette dernière année dans notre galerie, après L’éblouissement des apparences de Yves Rozet, Silence de Julien Magre, nous vous invitons à découvrir Histoire(s) sans fin avec un choix d’œuvres emblématiques, rares, iconiques ou uniques de chacun de nos photographes. Sans fin car notre amour de la Photographie reste intact ainsi que notre croyance en la force créative de nos artistes qui n’ont de cesse de se remettre en cause et de creuser leur sillon avec intelligence et sensibilité. Nous continuerons autrement à imaginer des expositions, à donner à lire des œuvres, à offrir de la beauté et des émotions au public. Pour preuve la publication de l’essai de Jacques Damez : Denis Roche – L’endroit du temps en 2026 aux éditions de La Lettre volée ainsi que la sortie en 2025 chez Actes Sud dans la collection Photo Poche d’un Denis Roche préfacé par Jacques Damez. Nous vous espérons nombreux à la rentrée (du 21 septembre au 28 décembre 2024) pour partager ce bouquet final avec les artistes et qu’il vous donnera le désir de vous offrir une ou plusieurs photographies pour enrichir votre jardin intérieur. Avec le sourire et une note d’humour pour vous accueillir bientôt… Bye Buy ! Frédéric BELLAY, Arièle BONZON, Dirk BRAECKMAN, Pierre CANAGUIER, Thomas CHABLE, Serge CLÉMENT, Beatrix VON CONTA, Jacques DAMEZ, François DELADERRIÈRE, André FORESTIER, Lionel FOURNEAUX, Rip HOPKINS, William KLEIN, Géraldine LAY, Baudoin LOTIN, Jean-Claude PALISSE, Philippe PÉTREMANT, Bernard PLOSSU, Marc RIBOUD, Denis ROCHE, Yves ROZET DatesSeptembre 20 (Vendredi) 1 h 00 min - Décembre 28 (Samedi) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuGalerie Le Réverbère38 rue Burdeau 69001 Lyon Galerie Le Réverbère38 rue Burdeau 69001 LyonUne galerie en province. 300m2 sur les pentes de la Croix-Rousse, à Lyon. C'est le Réverbère, qu'anime un double regard aigu, exigeant et sans complaisance : celui de Catherine Dérioz et Jacques Damez, ses créateurs, dont, au fil des années, les qualités se sont faites vertus. Du mercredi au samedi de 14h à 19h et sur rendez-vous en dehors de ces horaires Get Directions CalendrierGoogleCal A LIRE Galeries photo : des fermetures en cascade… La fin d’une utopie. 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