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Partager Partager Temps de lecture estimé : 6minsDans le prolongement de mon interview avec Laurent Pejoux, directeur de la Fondation d’entreprise Hermès et de l’Action Culturelle et Solidaire, rencontre avec la directrice artistique du nouveau cycle des Résidences d’artistes 2024-2025, Emmanuelle Luciani, commissaire d’expositions. Elle revient sur les enjeux qui l’animent autour d’une histoire des formes entre Passé-Présent-Futur et le choix des artistes en regard de l’opportunité offerte au sein des manufactures d’excellence de la maison. Après les plasticiens Jenna Kaës et Mounir Ayache, l’année 2025 accueille Salomé Chatriot et Jacopo Pagin. C’est à la cristallerie Saint-Louis (Moselle) que Jacopo Pagin vient de terminer sa résidence autour d’une expérimentation des savoir-faire verriers confrontés à sa pratique de la peinture selon les enjeux définis avec la commissaire. Une expérience très positive qui élargit les possibles. De plus Emmanuelle est la fondatrice du Pavillon Southway à Marseille qui est le point d’ancrage de l’ensemble de ses recherches et différentes collaborations dans le prolongement de l’héritage et la vision transdisciplinaire du penseur William Morris, chef de file du mouvement Arts & Crafts. Un écosystème en cohérence avec les valeurs défendues par la Fondation d’entreprise Hermès. Elle a répondu à mes questions. Emmanuelle Luciani, directrice artistique Résidences de la Fondation d’entreprise Hermès 2024-2025 crédit photo Alexis Armanet Marie de la Fresnaye. Directrice artistique des Résidences de la Fondation d’entreprise Hermès, vous portez le projet Passé-Présent-Futur. Comment celui-ci s’inscrit-il dans votre pratique curatoriale, et que défendez-vous à travers ce programme ? Emmanuelle Luciani. Ma démarche curatoriale repose sur une méthodologie contextuelle. Le triptyque passé, présent, futur me permet de tisser des liens entre les époques et les pratiques. En ce sens, je me suis intéressée à l’histoire de la maison Hermès, en considérant que la création contemporaine constitue un maillon dans une chaîne continue. Je me réfère souvent à la figure de l’ange de l’histoire chez Walter Benjamin : le pied accroché au passé, mais tourné vers l’avenir. Ce principe m’a guidée pour concevoir un cycle qui, en collaboration avec les artistes invités, explore le contemporain à travers ses relations avec l’histoire et avec ce que l’on pourrait nommer l’artisanat du futur. Pour cela, j’ai observé des techniques, puis cherché à les mettre à l’épreuve et à les projeter vers demain, comme des bulles temporelles, qui font du présent un résultat non seulement de ce que constitue le passé, mais aussi de la vision que l’on a du futur. « Résidence de Jacopo Pagin à la cristallerie Saint-Louis », Fondation d’entreprise Hermès 2025 crédit photo : Tadzio « Résidence de Jacopo Pagin à la cristallerie Saint-Louis », Fondation d’entreprise Hermès 2025 crédit photo : Tadzio MdF. En quoi les résidences au sein des manufactures Hermès offrent-elles un cadre d’expérimentation unique ? EL. Une œuvre, ou le résultat d’une résidence, est presque toujours l’aboutissement d’un processus collectif. Dans l’imaginaire contemporain, notamment influencé par les logiques marketing, l’artiste est souvent perçu comme une figure solitaire. Pourtant, une œuvre naît d’un dialogue entre une vision artistique et les compétences d’artisans qui la prolongent. Les résidences permettent précisément d’initier ce dialogue entre l’artiste, la maison Hermès et les savoir-faire qui s’y exercent. Elles donnent à voir une excellence artisanale au service d’un projet créatif, enrichi en fin de parcours par un regard curatorial. MdF. Comment avez-vous sélectionné les artistes en résidence ? EL. Mon intention était de travailler la question du temps, en ce qu’il est le seul espace dans lequel on ne peut pas se promener. Chaque médium, chaque technique, est le résultat d’une accumulation de gestes, d’innovations humaines. Il existe toujours une chaîne dans l’histoire des formes. Mon objectif était donc de rendre visibles le présent du passé, le présent du présent et le présent du futur. J’ai choisi pour cela des artistes qui entretiennent une relation singulière avec la temporalité. Jenna, par exemple, développe une approche romantique. Mounir interroge le passé en le projetant dans une vision futuriste. Jacopo explore l’histoire du motif. Quant à Salomé, son travail adopte presque une perspective cyborg. Ensemble, leurs démarches se répondent comme les voix d’un quatuor, formant une sorte de symphonie, dont je suis le chef d’orchestre. « Résidence de Jacopo Pagin à la cristallerie Saint-Louis », Fondation d’entreprise Hermès 2025 crédit photo : Tadzio MdF. Que retenez-vous de la résidence de Jacopo Pagin à la cristallerie Saint-Louis ? EL. Ce qui en ressort avant tout, c’est l’excellence des artisans de la Cristallerie. Cette maîtrise permet à Jacopo de renouveler la vision de l’ornement, en l’abordant de manière contemporaine tout en proposant une relecture de l’histoire. Notre complicité est ancienne, et sa toute première peinture pour une exposition que j’ai organisée, il y a cinq ans, avait déjà pour support le verre. Il m’a semblé évident de l’inviter, puisque la résidence lui a permis de prolonger ce lien avec le médium, de sortir le verre de la peinture, tout en valorisant les savoir-faire exceptionnels du cristal. Il en résulte un mariage parfait, entre une matière, l’excellence d’un savoir-faire, et une vision. « Résidence de Jacopo Pagin à la cristallerie Saint-Louis », Fondation d’entreprise Hermès 2025 crédit photo : Tadzio MdF. Vous êtes également fondatrice du Pavillon Southway à Marseille, qui revendique un certain écosystème. Sur quoi repose-t-il ? EL. Le Pavillon Southway fonctionne comme un écosystème inspiré de l’esprit de la « Red House » de William Morris. Il s’agit pour moi d’un espace total, une maison-œuvre que je dirige comme un chef d’orchestre. J’y conçois des scénographies, mais j’y invite aussi d’autres artistes à collaborer. L’ensemble repose sur une vision collective du travail, nourrie par le passé, le présent et le futur. L’objectif est de dépasser les frontières traditionnelles de l’art contemporain, pour proposer un travail ouvert, vivant, en perpétuelle transformation. Un ouvrage collectif, retraçant l’ensemble des résidences du cycle, sera coédité par Loose Joints et la Fondation d’entreprise Hermès. De plus la Grand Place, musée Saint-Louis inaugure à partir du 23 mai l’exposition « Gretel Weyer, les invités » dans le cadre d’une programmation confiée désormais au Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg (MAMCS). L’artiste céramiste a pu se confronter aux arts du feu dans ce centre de production unique pour imaginer une narration intime et universelle entre dérives fantastiques et rêverie de l’ordinaire. En savoir plus sur le programme des Résidences de la Fondation d’entreprise Hermès : https://www.fondationdentreprisehermes.org/fr/projet/residences-artistes-2024-2025 Découvrir l’univers d’Emmanuelle Luciani : https://www.emmanuelleluciani.com INFOS PRATIQUES : « Les invités » Exposition de Gretel Weyer La Grand Place, musée Saint-Louis Du 23 au 28 septembre 2025 https://fondation.digital.hermes.com/fr/projet/les-invites-la-grande-place-musee-saint-louis Marque-page0
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