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Partager Partager L'EditionL'Invité·ePhoto Carte blanche à Brigitte Manoukian : Deux lectures choisies et inspirantes La Rédaction26 juin 2019 Temps de lecture estimé : 4minsPour sa seconde carte blanche, notre invitée de la semaine Brigitte Manoukian, responsable de la galerie Fontaine Obscure, partage avec nous deux ouvrages inspirants. Il s’agit de « L’usage de la photo » et de « La sagesse du photographe » écrit respectivement par Annie Ernaux et Fouad Elkoury publiés en 2005 et 2006… Puiser ailleurs comme on puise à la source… S’inspirer n’est pas copier, c’est d’abord inspirer, le premier geste de la respiration, avant d’expirer, qui n’est pas mourir. Je citerai deux lectures qui m’ont inspirée, ou du moins ont provoqué ce petit frémissement qui dit « oui, c’est bien ça ». « Je m’aperçois que je suis fascinée par les photos comme je le suis depuis l’enfance par les taches de sang, de sperme, d’urine déposées sur les draps ou les vieux matelas jetés sur les trottoirs, les taches de vin ou de nourriture incrustées dans le bois des buffets, celle de café ou de doigts gras sur des lettres d’autrefois. Je me rends compte que j’attends la même chose de l’écriture. Je voudrais que les mots soient comme des taches auxquelles on ne parvient pas à s’arracher. J’ai entendu dire que les tziganes du Kosovo ont coutume d’exposer le drap des noces sur lequel ils ont tenté de dessiner des motifs avec le sang et le sperme. Les invités s’emparent du drap, étalent le sang avec du vin et créent ainsi d’autres compositions. Je me demande s’ils les photographient. » L’usage de la photo de Annie Ernaux ressemble à un récit autobiographique composé d’images et de mots. L’auteure et son amant photographient plusieurs mois les traces de leurs ébats, les vêtements au sol, les objets épars… pour les garder en mémoire, les immortaliser, les fixer sur papier ; ils choisissent ensuite 14 images et racontent chacun une histoire à la fois commune et personnelle. Les photographies révèlent une part de réel, mais les deux amants se surprennent en les découvrant, comme si elles échappaient au réel. Ces 14 photographies opèrent comme une source d’inspiration et bien plus car Annie Ernaux est à ce moment atteinte d’un cancer et les utilise comme déclencheur de récit. Enfermer l’instant puis le développer. Photographier les traces comme pour s’en inspirer puis les expirer, les transformer par le prisme de son regard. Ma photographie préférée est celle des mules blanches prise début juin, avec le canapé damassé aux lourds motifs et la petite table légère chargée de livres. « Pour moi la photographie est un moyen de suggérer, de créer du rêve. (…) Plus qu’une évocation c’est une façon de projeter une vision inhabituelle du monde, qui, au-delà du visible, induit l’imaginaire. » Fouad El Khoury, dans La sagesse du photographe, fait le récit de ses pérégrinations de reporter-photographe depuis la guerre du Liban, et questionne l’acte de photographier. Il dit la tension entre photographier la réalité et produire des images qui ne sont pas cette réalité, des images qui se substitueront alors à la guerre elle-même, comme autant de symboles. « Ce sont les temps d’une photo qui m’intéressent. L’œil aux aguets repère le bon cadrage et la lumière appropriée, le réflexe m’amène à porter le viseur à hauteur de vue pour vérifier mon intuition, le doigt sur le déclencheur, prêt à appuyer. Simultanément intervient le questionnement : qu’est-ce qui m’émeut dans ce cliché, pourquoi ici plutôt qu’ailleurs, certaines attitudes me touchent, si j’essayais autrement ? Il faut réagir vite, à l’instinct presque avant d’appuyer. Arrive enfin la planche contact. Est-elle conforme à mon attente ? et l’ombre du lierre ? Je ne l’avais pas vue. Elle cache le visage de ma sœur. Tout est recommencer. » La photographie est aussi le geste, l’acte avant d’être une image. L’acte de photographier est plus que le moment de déclencher, c’est un processus complexe qui nous met en jeu entre l’émotion, le regard, la posture, ce qui est stocké en nous et qui quelques fois se « développe » au moment de la prise de vue. Ce décalage fréquent entre ce qui est vu/regardé/perçu/représenté participe de la quête du photographe tendu entre l’intérieur et l’extérieur, l’interface étant son œil prolongé par le boitier pas toujours fiable. Combien de photographies « ratées » alors que l‘œil semblait avoir saisi l’instant, le lieu, l’objet et au-delà… et combien de surprises aussi que l’œil révèle à notre insu. Se surprendre à chaque prise de vue, avant, pendant, après, et s’en réjouir, quel que soit le résultat. > Annie Ernaux et Marc, L’usage de la photo, Gallimard 2005 > Fouad Elkoury, La sagesse du photographe, Editions Jean-Claude Béhar, 2006 http://www.brigittemanoukian.com/ Marque-page0
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