Carte blanche à Elodie Mailliet Storm : La série « Driving Home » de Yesica Prado avec Greg Nelson 5 jours ago
Deux lauréates pour l’édition 2024 des Rencontres photographiques de Boulogne-Billancourt 10 heures ago
« Art Paris Art Fair 2024 en forme Olympique ! » : Interview exclusif Guillaume Piens, Commissaire général 18 mars 2024
Trois mers et quatre terres, un objet proteiforme de Stéphane Charpentier et Damien Daufresne 3 avril 2024
Masterclass Oeildeep : Réinvoque, la représentation affirmée comme vraie par Véronique Lechevallier 4 jours ago
Art Bruxelles, 40ème édition : Interview Sophie Roose directrice Galerie Christophe Gaillard Bruxelles 4 jours ago
Partager Partager EvénementsPhoto La Galerie Esther Woerdehoff présente PUTPUT, le collectif suisso-danois Carine Dolek31 janvier 2017 Temps de lecture estimé : 3minsL’exposition « Coffee for Oppenheim » est inaugurée ce soir à Paris à la Galerie Esther Woerdehoff, elle présente l’univers étrange et décalé de deux artistes Stefan Friedli (1987, Suisse) et Ulrik Martin Larsen (1975, Danemark). L’expo fait partie de la programmation hors les murs du festival Circulation(s) dédié à la jeune photographie européenne. Coffee for Oppenheim est la seule blague suisso-danoise du monde. Et pour qu’il y ait blague, il faut une relation, du voisinage, une hache de guerre à enterrer, deux versions d’une langue originelle dont l’usage, quand c’est l’autre, est si pittoresque. Un nous, un eux, et une clôture à piéger, déplacer, dégrader, pour tester l’élasticité de ce qui nous relie et nous sépare à la fois. Une blague, c’est un tir à la corde. Pour faire une blague, il faut une intimité. Il faut respecter la formule de l’humour, trouvée par les chercheurs du Humour Research Lab de Boulder, dans le Colorado: Humour = violation d’une attente ou d’une norme + conséquences bénignes. La blague, c’est le doigt de l’un posé sur le curseur de la réalité de l’autre. Les avions de l’armée suisse qui ne volaient qu’aux heures de bureau pour restrictions budgétaires, est-ce une blague? La blague, c’est une réalité parallèle, qui admet l’existence de l’autre dans son espace mental. Les objets photographiques de PUTPUT sont bien des juxtapositions qui entrechoquent les attentes, les normes, sans heurter. Guillaume Tell, Meret Oppenheim, Giacometti, Alfred Neweczerzal et son invention, l’éplucheur Zena Rex, sont volés de derrière la clôture par le voisin facétieux et remixés à la sauce danoise. En rendant hommage aux icônes suisses, en faisant entrer le Danemark en relation avec elles, le duo crée l’intimité conceptuelle et plastique suisso-danoise, et revisitent la rencontre mallarméenne de la machine à coudre et du parapluie sur la table de dissection. En cultivant les ponts, en nouant des passerelles, ils étirent comme du chewing-gum la notion même d’espoir géopolitique et culturel. Qu’est ce que la Suisse, sinon un patchwork de blagues ? Un pluralisme linguistique qu’enfilent comme une même paire de gants différentes mentalités. Un gigantesque bricolage de régions hétérogènes, pour citer l’ethnologue Bernard Crettaz, qui, elles aussi, se rencontrent et se délimitent sans cesse, dans un vivre ensemble linguistique surréaliste pour qui n’est pas suisse, dans une science politique du compromis qui fait écho à la l’équilibre délicat des rencontres plastiques de PUTPUT. La Suisse, c’est monsieur Jourdain, elle fait du PUTPUT sans le savoir. « Pour moi, la Suisse est une miniature réussie. Et comme tout modèle réduit elle donne une impression de fragilité. Face à une miniature il est également difficile de déterminer si c’est de l’ordre de l’illusion ou de la vérité. Car elle est à la fois irréelle et plus vraie que nature. (…) D’ailleurs le paysage suisse en est une excellente illustration. Qu’il s’agisse du paysage urbain campagnard ou montagnard, tout est parfait. C’est tellement «léché» c’est, tellement bricolé, qu’on ne sait jamais s’il y a une solidité réelle ou alors la fragilité d’une carte postale. » (Bernard Crettaz pour Le Courrier, 08-01-2000) Ou c’est peut-être PUTPUT qui fait du suisse sans le savoir. La Suisse est peut-être en train de conquérir le monde, l’éplucheur à la main. Peut-être même que les tractations pour annexer le Danemark sont en cours. Peut-être même que ces deux pays font partie d’un même continent, d’une même communauté de relations diplomatiques, d’échanges politique, qui sait ? Serait-ce si fou que ça ? Favori0
Prix HSBC pour la Photographie 2017 : Laura Pannack et Mélanie Wenger, une édition qui se conjugue au féminin
Interview Art Contemporain MRAC Sérignan : Exposition « Performance » entre JO et art A Sérignan dans l’Hérault, l’exposition collective Performance invite dix artistes à valoriser les sports entrés récemment aux Jeux Olympiques tels que le ...
News Deux lauréates pour l’édition 2024 des Rencontres photographiques de Boulogne-Billancourt L’association des Rencontres Photographiques de Boulogne-Billancourt vient de dévoiler les noms du palmarès de l’édition 2024. Les finalistes ont été choisis par ...
L'Invité·e Carte blanche à Loredana Dall’Amico : Ma première galerie à Privada Juárez au Mexique Pour sa première carte blanche, notre invitée de la semaine, la directrice de la Lodo Galerie, Loredana Dall’Amico, revient sur la manière ...
Carte blanche à Elodie Mailliet Storm : La série « Driving Home » de Yesica Prado avec Greg Nelson 5 jours ago
Deux lauréates pour l’édition 2024 des Rencontres photographiques de Boulogne-Billancourt 10 heures ago
« Art Paris Art Fair 2024 en forme Olympique ! » : Interview exclusif Guillaume Piens, Commissaire général 18 mars 2024
Trois mers et quatre terres, un objet proteiforme de Stéphane Charpentier et Damien Daufresne 3 avril 2024
Masterclass Oeildeep : Réinvoque, la représentation affirmée comme vraie par Véronique Lechevallier 4 jours ago
Art Bruxelles, 40ème édition : Interview Sophie Roose directrice Galerie Christophe Gaillard Bruxelles 4 jours ago