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Partager Partager Temps de lecture estimé : 3minsNaturellement, notre invitée de la semaine, Emilie Houssa, co-directrice du Centre Claude Cahun pour la photographie contemporain a choisi, pour sa première carte blanche, de nous présenter ce lieu. Lieu qui arbore depuis le 1er janvier dernier, un tout nouveau nom en hommage à l’artiste surréaliste et résistante nantaise, Claude Cahun. L’occasion de découvrir les missions et le rôle d’un centre dédié exclusivement à la création photographique en région Pays de la Loire. Depuis le 1er janvier 2022, La Galerie Confluence, créée en septembre 2004 dans le but de pérenniser un espace d’exposition dédié à la promotion et la diffusion de la photographie contemporaine à Nantes auprès d’un large public, est devenu Le Centre Claude Cahun. Claude Cahun, née à Nantes, a été une femme artiste photographe et écrivaine engagée. Surréaliste, résistante, elle a su s’imposer dans le monde artistique national et international en tant que femme qui n’est pas déterminée par son statut social mais par son oeuvre. En reprenant ce nom nous souhaitons défendre cette impulsion plastique et politique dans la photographie contemporaine. Le centre Claude Cahun défend donc une photographie à la fois documentaire et plasticienne qui s’appuie sur les relations que la photographie contemporaine entretient avec les autres champs de l’art, notamment l’image en mouvement, l’installation, l’art numérique. Nous proposons une programmation mêlant des photographes français.es et internationaux, émergents ou reconnus. Portraits Yolande Mary et Emilie Houssa © Vincent Jacques L’éducation à l’image est un champ politique que nous investissons également. L’éducation à l’image est destinée à tous et le centre s’engage dans des ateliers pédagogiques de qualité qui permettent de lutter contre l’exclusion. Avec tous nos programmes, nous touchons en moyenne par an entre 700 et 1000 élèves en milieu scolaire de la maternelle au lycée, 200 étudiants des cycles supérieurs à l’université ou en école d’art, 80 jeunes d’associations venant en aide aux personnes défavorisées. Nous avons également engagé un travail avec les publics dits fragiles notamment en mettant en place des ateliers avec des structures de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ). Pour ce faire nous formons une équipe composée autant de photographes que de théoriciens. Enfin, le Centre Claude Cahun développe aussi un centre de ressources pour les photographes locaux afin de constituer un moyen d’agir collectivement entre photographes. Le troisième axe essentiel de notre projet est d’aider les photographes locaux en mettant à leurs dispositions des ressources pertinentes et actualisées sur leur statut. Nous nous appuyons sur la documentation spécifique proposée par les organismes régionaux et nationaux compétents tels que le Pôle des Arts visuel, le réseau Diagonal ou l’ADAGP. Cette documentation doit être accessible librement dans le centre de la photographie à Nantes. Il a aussi pour but de mettre en place des actions co-organisées avec les photographes locaux et de soutenir des résidences de création. Pour lancer cet axe nous ouvrons le 3, 4 et 5 mars 2022 les journées de rencontres photographiques : PhotographeS. Trois jours pour mettre en avant les questions relatives à la profession de photographe. Nous nous engageons ainsi à répondre à une demande très forte des professionnels de la photographie que nous avons pu consulter lors de commissions. Le Centre Claude Cahun se veut être un lieu de dialogues sur la photographie avec les photographes. INFORMATIONS PRATIQUES Centre Claude Cahun pour la photographie contemporaine (anciennement Galerie Confluence)45 rue de Richebourg 44000 Nantes sam15jan(jan 15)17 h 00 minsam26mar(mar 26)19 h 00 minTerresAnne-Marie FilaireCentre Claude Cahun pour la photographie contemporaine (anciennement Galerie Confluence), 45 rue de Richebourg 44000 Nantes Détail de l'événementLa question du territoire raconte une histoire, celle du 20e siècle, celle des crises économiques, des guerres et des mouvements de populations, celle des confrontations et celle de ces individus Détail de l'événement La question du territoire raconte une histoire, celle du 20e siècle, celle des crises économiques, des guerres et des mouvements de populations, celle des confrontations et celle de ces individus oubliés ou volontairement laissés de côté qui construisent, habitent et détruisent ce territoire. « Le territoire ne vaut que par les moyens d’en sortir » écrivait Gilles Deleuze. Les images d’Anne-Marie Filaire, elles, racontent un territoire qu’on a sorti de lui-même, un territoire dépossédé de toute définition géographique. Un territoire déplacé, comme les images d’Anne-Marie Filaire qui nous portent là où nous ne pensions pas aller, là où il n’y a rien à voir, circulez! Mais les images d’Anne-Marie Filaire ne circulent pas, elles arrêtent, elles creusent, elles arpentent, elles épuisent des masses de terre qui n’auraient jamais du être montrées. Depuis trois ans, Anne-Marie Filaire regarde ces terres de Paris excavées des profondeurs des sous-sols de la capitale pour construire le Grand Paris Express qui définit le territoire du Grand Paris. La terre n’est rien, ce sont les déplacements des corps qui comptent. C’est donc le réseau de transport qui détermine ce nouveau territoire en construction. Pour creuser ce réseau, les terres enfouies sont extraites par des tunneliers qui cassent les molécules de la terre. Cette terre mise à nue, sans fard, sans habit, sans eau n’avait pas à voir le jour. Sous le soleil elle devient une boue grise et compacte entre carton et goudron. Cette masse, arrachée au noyau du sol est ensuite déversée au-delà des banlieues, sur les pourtours de l’Ile de France : Annet, Chelles, Villeneuve-sous-Dammartin deviennent des extensions de Paris. Les villes qui accueillent les nouvelles gares se transforment en purs trajets, stations, passage, seul compte le temps de parcours d’un point A à un point B. Le territoire s’efface, seul reste le paysage. C’est celui-ci qu’Anne-Marie Filaire récolte à travers un road trip photographique. Anne- Marie Filaire, regarde, explore, collecte, remonte des paysages sans ancrage, des paysages comme des personnages de film perdus dans un désert, des paysages qui cherchent leur définition. Comment raconter une terre déplacée ? Comment la montrer ? À la manière de ses travaux réalisés en Palestine, Anne Marie Filaire offre un regard complexe sur des paysages suspendus. Nous voyageons entre ciels et terres avec des photographies qui plongent dans des zones désertes qui semblent tout droit sorties de films de Michelangelo Antonioni. Nous sommes pourtant aux portes de Paris. Anne-Marie Filaire capte ainsi les derniers déserts urbains avant leur complète disparition. L’exposition débute le samedi 15 janvier à 15h. DatesJanvier 15 (Samedi) 17 h 00 min - Mars 26 (Samedi) 19 h 00 min LieuCentre Claude Cahun pour la photographie contemporaine (anciennement Galerie Confluence)45 rue de Richebourg 44000 Nantes Centre Claude Cahun pour la photographie contemporaine (anciennement Galerie Confluence)45 rue de Richebourg 44000 NantesOuvert du mercredi au samedi, de 15H à 19H et sur RDV Get Directions CalendrierGoogleCal L'Atelier1 rue Chateaubriand, 44000 Nantes sam15jan(jan 15)13 h 00 mindim06mar(mar 6)19 h 00 minLe modèle et son artisteL'Atelier, 1 rue Chateaubriand, 44000 Nantes Détail de l'événementLe Centre Claude Cahun invite les collections du Musée de La Roche-sur-Yon à l’Atelier Exposition imaginée à partir des oeuvres photographiques, peintes et dessinées du musée et de l’artothèque de Détail de l'événement Le Centre Claude Cahun invite les collections du Musée de La Roche-sur-Yon à l’Atelier Exposition imaginée à partir des oeuvres photographiques, peintes et dessinées du musée et de l’artothèque de La Roche-sur-Yon. Dans son livre Histoires naturelles, Pline l’Ancien évoque la naissance de la peinture avec l’idée du portrait. Selon lui, l’origine de la peinture remontrait à la volonté d’une jeune fille de garder une trace de son amant malgré tout : malgré le temps, l’espace et la guerre qui appelle ce dernier. Le soir avant le départ du jeune homme elle trace sur un mur, à l’aide d’une bougie, les contours de l’ombre projetée de son amant. Il part à la guerre, ses traits seuls demeurent. Cette légende raconte toute la force des images : rendre présent malgré tout, représenter ce qui échappe, contenir l’autre dans un cadre et le garder. La peinture ne se résume pas au portrait, bien sûr, mais lorsqu’il s’agit de saisir les corps l’enjeu de la représentation devient vital : que retient-on dans ces images ? Lorsqu’on pense à l’artiste et son modèle une foule d’images arrive dans l’histoire de l’art : des corps alanguis sur des canapé, des corps dénudés, offerts sans défense aux regards scrutateurs ou bien des corps fiers et méprisants dirigés vers les cieux sans plus aucune attache avec nos problèmes grégaires. Seulement, si on inverse la proposition, si l’artiste et son modèle devient le modèle et son artiste d’autres réalités plus crues occupent le centre du cadre. Cette inversion ouvre la voix à la manière dont l’histoire s’écrit par la représentation des corps. Elle dévoile que le corps modèle, pris comme canon, comme emblème cache plus qu’il ne montre. La question n’est plus de savoir ce que le corps représente mais comment il est représenté et de quelle façon cette représentation raconte un individu certes, mais aussi et surtout, une société, une idéologie. La peinture ou le dessin ont, depuis des millénaires étaient utilisés pour raconter les sociétés humaines. La photographie les a, depuis le XIXe siècle, rejoint pour évoquer toute la force de la représentation : rendre de nouveau présent. Les images, parfaits fantômes, constituent nos outils premiers pour lutter contre la peur du néant. Seulement dans cette lutte on en oublie souvent l’impossibilité première de cadrer le vivant. On n’arrête pas un corps qui souffle et l’épaisseur d’un corps, la société qui le nourrit, s’évapore quand on tente de le saisir. Que reste-il de nous dans ces images ? Emilie Houssa Commissariat : Emilie Houssa, historienne de l’art, co-directrice du Centre Claude Cahun Sarah Chanteux, chargée des collections du musée de la Roche-sur-Yon L’exposition se clôt le 6 mars à 18h. Photo : © Karen Knorr, Eve Listening to the Voice, Série Academies, 1994 — 2001, 102 × 102 cm DatesJanvier 15 (Samedi) 13 h 00 min - Mars 6 (Dimanche) 19 h 00 min LieuL'Atelier1 rue Chateaubriand, 44000 Nantes Get Directions CalendrierGoogleCal A LIRE : La galerie Confluence devient le Centre Claude Cahun Carte blanche à David Fourré : la galerie Confluence devient le centre Claude Cahun Favori1
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