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Rencontre avec Agnès Sire, Directrice artistique de la Fondation Henri Cartier-Bresson

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Alors que vient d’ouvrir l’exposition « Museum of the Revolution » de Guy Tillim, lauréat du Prix HCB 2017, Agnès Sire directrice artistique de la Fondation est revenue avec nous sur la genèse d’un tel projet, l’installation dans les nouveaux locaux de la rue des archives et la première exposition dédiée aux collections de la Fondation, avec Henri Cartier-Bresson et la France des années 30.

Comment percevez-vous la réception du public et de la critique suite à l’ouverture de vos espaces ?

Je crois que le nouveau développement de la Fondation Henri Cartier-Bresson dans le Marais a été très bien accueilli par le public et la critique ; il y a encore quelques étapes à franchir mais ce pari cher aux Fondateurs, d’ouvrir un lieu plus grand dans un quartier plus passant, est parfaitement réussi.

Directrice artistique de la Fondation Cartier Bresson, en quoi consiste ce rôle au quotidien en lien avec François Hébel directeur ?

La FHCB a déménagé pour de nouveaux développements, il fallait de ce fait renforcer l’équipe et, comme dans tout musée, séparer un tant soit peu les développements futurs, la recherche de partenaires adossés à des projets de médiation et d’éducation, et la réalisation des expositions. C’est une situation très courante et l’ancienne complicité qui nous lie François Hébel et moi le permet.

Guy Tillim, Prix HCB 2017 pour son projet Museum of the Revolution qui se déploie sous nos yeux, pose la question du post colonialisme, comment avez vous orchestré ces enjeux dans le parcours proposé et le livre qui l’accompagne, en partenariat avec la Fondation Hermès ?

L’accrochage a été réalisé en faisant des maquettes précises avec l’artiste et porté par l’intuition des relations entre les images. La diagonale nous paraissait, vu le grand format des tirages, la meilleure perspective sur ce travail.

Henri Cartier-Bresson en France, 1ère exposition dans la galerie dédiée aux collections dont vous êtes la co-commissaire consacre les années 30 en quoi est ce une période charnière pour l’artiste et dans l’évolution de la société française ?

Les trois textes de l’exposition reviennent en effet sur l’importance de cette période dans la maturation de l’œuvre. Quant aux images des premiers congés payés, elles représentent un témoignage important, comme l’avait fait également son futur collègue de Magnum David Seymour. Elles reflètent également l’atmosphère des films de Jean Renoir comme « Partie de campagne » auquel HCB a participé.

A quand remonte votre 1ère révélation pour la photographie ?

Elle est passée par la littérature et la peinture d’abord puis je me suis davantage intéressée à la photographie « tableau », à la photographie d’auteur plutôt qu’à la photographie de presse, qui est un autre métier.

https://www.henricartierbresson.org

A LIRE : 
Museum of the Revolution, Guy Tillim et les effets de la décolonisation en Afrique
La Réouverture de la Fondation Henri Cartier-Bresson dans le marais, prévue pour cet automne

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Marie-Elisabeth De La Fresnaye
Après une formation en littérature et histoire de l'art, Marie de la Fresnaye intègre le marché de l'art à Drouot et se lance dans l'événementiel. En parallèle à plusieurs années en entreprise dans le domaine de la communication éditoriale, elle créé son blog pour partager au plus grand nombre sa passion et expertise du monde de l'art contemporain et participe au lancement du magazine Artaïssime.

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